07 octobre 2019

Une facture qui monte, qui monte, qui monte ! Entre 2000 et 2019, la facture du CEVA puis du Léman Express a plus que doublé. On va sans doute dépasser allégrement les 2 milliards.

Lemanexpress

Les chantiers s’achèvent. Le 15 décembre prochain le Léman Express sera sur les rails. Des deux côtés de la frontière – mais surtout à Genève – on nous promet une révolution avec le «plus grand réseau ferroviaire transfrontalier» : 50’000 passagers par jour et une fluidification du trafic. Mais à quel prix ? Le coût quasi final, estimé au mois de mars dernier s’élève à 1664,2 millions. En avril de l’an 2000, les députés genevois avaient voté un crédit d’étude de 6 millions de francs et la réalisation du CEVA, devenu entre-temps Léman Express, était estimée à 740 millions de francs.

La facture finale est grimpée à plus du double, comme le relève ce matin dans ses colonnes la Tribune de Genève ! Les totaux finaux seront livrés à la mi-octobre. À ce stade, le Canton pense que les ultimes incertitudes restantes, surtout liées à de longues procédures relatives aux indemnisations, se matérialiseront par des frais moindres que prévu. On attend de voir ! L’UDC estime qu’avec les aménagements communaux, la note dépassera de toute manière les 2 milliards.

A moins de trois mois de la mise en service du Léman Express, il y a de quoi s’interroger. Qui va monter dans ces 240 trains ? Disons-le franchement, les frontaliers ne sont pas tous enthousiastes. Le Temps cette semaine relatait que le trajet depuis Annecy à Genève Cornavin allait prendre 1h29, soit deux fois plus de temps qu’en voiture. Les pendulaires vaudois, eux, sont fâchés, ayant été exclus de la communauté tarifaire genevoise Unireso sur leur territoire. L’abonnement de train Coppet-Genève couplé aux Transports publics genevois devrait grimper de 46% selon la Tribune de Genève !

L’UDC Genève s’est toujours opposée au CEVA ou au Léman Express, quelque soit son nom, pour des questions de coûts et de sécurité et d’afflux de nouveaux travailleurs français. La pression sur notre marché du travail va encore augmenter à l’heure où les jeunes et les travailleurs de plus de 50 ans sont les premières victimes de cette situation. Genève comptabilise aujourd’hui déjà plus de 4’000 chômeurs en fin de droit chaque année. L’UDC Genève avait

Genève est le dindon d’une véritable farce. L’arrivée du Léman Express ne présage rien de bon. L’UDC a toujours dit «Halte à la démesure» : elle avait présenté une motion, acceptée par le Grand Conseil puis oubliée par le Conseil d’Etat, afin de faire appel à une société de contrôle style SGS pour, justement, vérifier les éventuels dérapages financiers, trop nombreux dans notre République.