27 février 2013

Inutile contreprojet à la caisse unique

caisse unique

(UDC Suisse, le 27 février 2013) La décision prise aujourd’hui par le Conseil fédéral d’opposer un contreprojet à l’initiative populaire pour une caisse-maladie unique est inutile et même fausse. Cette initiative nocive doit être soumise le plus rapidement au peuple. Le contreprojet du gouvernement fait un pas dans la direction des initiateurs alors que la majorité du Conseil national et du Conseil des Etats s’oppose à cette idée.

Comme le Conseil fédéral, l’UDC est opposée à une caisse-maladie unique et publique qui supprime un élément de concurrence de plus dans la santé publique et, partant, renonce définitivement à encourager les caisses-maladie à réduire les coûts de la santé publique. Cette initiative équivaut en fin de compte à une onéreuse et nuisible étatisation de la santé publique.

Mais le contreprojet retenu par le Conseil fédéral est, de l’avis de l’UDC, tout aussi nocif parce qu’il tend lui également à instituer une caisse unique et à réduire la concurrence et la diversité et, par conséquent, la liberté des acteurs de la santé publique:

 

  • la réassurance, qui serait financée par une partie fixe des primes par assuré, équivaut en réalité à une caisse unique partielle et augmentera inévitablement les coûts. L’incitation faite aujourd’hui aux caisses-maladie de traiter et de suivre de la manière la plus efficace possible les cas onéreux serait ainsi supprimée.
  • une séparation administrative et juridique stricte de l’assurance de base et de l’assurance complémentaire est difficilement réalisable et provoque des charges administratives et financières supplémentaires auprès des assurances et des organes de surveillance. Par ailleurs, elle ne répond absolument pas aux besoins réels des assurés.
  • l’affinement de la compensation des risques est déjà en cours au niveau parlementaire.

 


L’UDC demande que le peuple soit appelé à voter le plus rapidement possible sur l’initiative populaire en faveur d’une caisse unique. Il n’est pas nécessaire de formuler un contreprojet à cet effet. C’est ce que demande également la majorité du Parlement qui a signé des interventions parlementaires des partis bourgeois dans ce sens. Le fait que le Conseil fédéral ignore ces positions clairement exprimées témoigne de son peu de respect pour le Parlement.