10 avril 2015

HUG : sauvegardons la qualité des soins en orthopédie

1024px-Les_Hôpitaux_Universitaires_de_Genève

La procédure de recrutement du successeur du professeur Hoffmeyer à la tête du service d’orthopédie commence à faire parler d’elle. Une fois de plus, les HUG s’apprêtent à nommer un candidat venant de l’UE. L’UDC s’indigne que l’on continue à faire appel à des médecins venant de l’étranger pour diriger les départements et les services de l’hôpital universitaire.

Psychiatrie, ophtalmologie, dermatologie et maintenant orthopédie : et si l’on cessait de démanteler des services ? La stratégie des HUG consistant à nommer des praticiens venus de l’étranger pour diriger départements et services a conduit à une diminution notable de la qualité des soins. La nomination d’un professeur grec à la tête du département de psychiatrie avait conduit au suicide d’un praticien et au départ de 30 psychiatres. Quant à la nomination d’un chef de service et d’un adjoint en ophtalmologie en provenance d’un hôpital allemand, cette dernière avait entraîné un départ massif de spécialistes et une baisse du nombre d’interventions du service, les médecins genevois hésitant à envoyer leurs patients aux HUG.

Tout récemment, suite aux dysfonctionnements rencontrés par le service de dermatologie suivi du départ de huit médecins, l’UDC déposait une motion demandant notamment de revoir la nomination des chefs de service en priorisant la compétence clinique tout en s’assurant que la classification universitaire du service de dermatologie ne puisse être remise en cause.

La nomination d’un médecin de l’UE à la tête du service d’orthopédie au détriment des candidats internes menacerait le bon fonctionnement du service, notamment avec le départ annoncé de plusieurs chirurgiens qui quitteraient les HUG pour le privé en cas de nomination de cette personne. S’agissant d’une profession médicale, il convient tout particulièrement lors de recrutements extérieurs à la Suisse d’intégrer systématiquement une vérification de la perception du cahier des charges du poste qui peut être très différente en fonction des pratiques et des responsabilités habituellement assurées dans le pays d’origine. Les plus prestigieux diplômes et les meilleures compétences managériales ne sauraient remplacer une connaissance des particularités propres à Genève. Preuve en sont les échecs rencontrés par les dirigeants débauchés à l’étranger par les HUG ou, de manière plus générale, par l’administration.

L’UDC dépose ce jour une motion demandant de nommer prioritairement aux postes de chef de service aux HUG des candidats internes ou exerçant en Suisse.

Pour tous renseignements:
Thomas Bläsi, député et candidat au Conseil administratif de la Ville de Genève, 079 / 831 68 70
Patrick Lussi, député, chef de groupe, 076 / 364 17 27