09 mars 2022

Foyers d’accueil ou foyers d’incendie

Foyers

(UDC-Genève, 9 mars 2022) Les nouvelles se suivent et se ressemblent à mesure que les médias se penchent sur la façon dont sont conduits divers foyers genevois censés accueillir des jeunes handicapés ou connaissant des problèmes de comportement. Cette fois, c’est le foyer Saint-Vincent qui défraie la chronique. On y évoque des épisodes de violence au préjudice des résidents et du personnel, une formation insuffisante et de fréquents passages de la police ou d’ambulances. Une mauvaise communication entre la direction et les éducateurs ajoutait aux difficultés, rendant souvent la situation incontrôlable.

Et une fois encore, c’est au sein du Département de l’Instruction publique que pareille incurie se produit. Certes, le foyer Saint-Vincent est géré par une structure indépendante mais cette dernière est au bénéficie d’un mandat de prestation émanant du DIP. Manifestement, la socialiste Anne Emery-Torracinta n’est guère curieuse quant à la manière dont les organes qu’elle mandate assument les tâches qu’elle leur confie.

A force, il devient de plus en plus évident que la Dame ne veut pas entendre parler du moindre problème, préférant travailler à la réalisation de l’utopie égalitariste prônée par son parti. Cet aveuglement, cette surdité volontaires conduisent une nouvelle fois à un profond gâchis. Des résidents durablement traumatisés par leur passage en institution, un personnel accablé par une tâche qui le dépasse et pour laquelle il n’est pas formé et toujours l’absence de dialogue.

On attend avec intérêt le rapport qu’Anne Emery-Torracinta va commander au sujet de Saint-Vincent, enquête bien évidemment confiée à des proches peu susceptibles de lui trouver la plus petite part de responsabilité dans la débâcle. Elle ne savait rien, c’est l’Etat qui a failli, pas elle. Elle ne savait rien. Qu’y peut-elle si ses collaborateurs pratiquent l’omerta ?

On l’a déjà entendue, celle-là. Avec un gros effort de naïveté, on peut très éventuellement croire la Cheffe du département lorsqu’elle affirme, péremptoire, qu’elle n’était pas au courant. Admettons, mais alors, qui a choisi ces véritables foutriquets qui l’entourent de leur incompétence crasse ?

On peut prendre le problème par tous les bouts, la responsabilité en incombe à Anne Emery-Torracinta. Sa stratégie d’évitement ne fonctionne plus, nous savons à quoi nous en tenir. Et maintenant, une question se pose. Qu’attend le Conseil d’Etat pour venir au secours des infortunés placés dans les foyers du DIP et démettre la magistrate de cette charge. Peut-être que l’enfouissement des déchets dans nos meilleures terres ou la présidence de l’Aéroport comptent plus que quelques malheureux de qui l’Etat disait prendre soin.

 

Pour complément d’information

Céline Amaudruz, Conseillère nationale, présidente UDC – Genève, 079/874.83.97.

Stéphane Florey, député, membre du comité directeur UDC – Genève, 079/471.44.85.