05 mai 2022

Ecologie : les deux visages du Conseil d’Etat

title-1627033231 (1)

Ecologie : les deux visages du Conseil d’Etat

(UDC Genève, 5 mai 2022) Il y a près d’une année, le Conseil d’Etat présentait son « plan climat cantonal 2030 2e génération » lequel prévoit entre autres une réduction de 40% du trafic individuel motorisé. Si une impitoyable politique anti-voiture dissuade les automobilistes genevois d’emprunter leur véhicule et de fréquenter les commerces du centre-ville, ce même Conseil d’Etat s’accommode aujourd’hui de la réalisation du centre commercial « Open » de Saint-Genis-Pouilly (F) qui drainera une part significative de la clientèle genevoise. Au nom du sacro-saint Grand Genève ?

 

4’000 places supprimées à Genève, 2’000 places créées en France voisine

Les chiffres font peur : le centre commercial qui vise le pouvoir d’achat de la clientèle genevoise s’attend à 12’000 voitures le samedi et 9’000 par jour pendant la semaine. La question qui se pose, c’est aussi comment ces milliers de véhicules motorisés à destination de ce temple de la consommation vont impacter la fluidité du trafic à Genève. On se souvient qu’à l’appui de la loi modifiant la loi d’application de la législation fédérale sur la circulation routière (LaLCR) (H 1 05 – 12417), le Conseil d’Etat invoquait la situation insatisfaisante en matière de déplacements à Genève, le nombre élevé de voitures transitant par le centre au détriment de la fluidité du trafic, pour justifier la suppression de 4’000 places de stationnement. Au final, les 4’000 places supprimées aux commerçants genevois sont ainsi en partie « compensées » par les 2’000 places de stationnement dont disposera le centre commercial.

 

Les commerces genevois menacés

Un tel centre commercial à deux pas de Genève, dans une région qui regorge déjà de centres commerciaux comme Val Thoiry à 5 kilomètres seulement paraît inutile au vu des plus de 240’000 m2 de surface commerciale existants déjà dans la région. Asphyxiés par une LMCE qui les empêche d’affronter leurs concurrents à armes égales, quelles seront les incidences pour tout un pan du commerce genevois qui se relève à peine de la pandémie ?

 

L’Allondon en danger !

Ce n’est pas tout. Le futur Open aura des conséquences néfastes pour l’écologie. On peut évoquer la nappe phréatique qui sera asséchée, l’artificialisation de la zone, la destruction massive de la biodiversité et l’impact sur l’Allondon, alors que le canton s’efforce depuis des années de sauver l’Allondon, classée zone alluviale d’importance nationale. C’est un fait : les règles de protection de l’environnement sont moins pointilleuses en France que dans notre pays. Et l’on peut s’attendre à retrouver notre Allondon polluée, asséchée, la faune et les biotopes alentours touchés par les travaux et les impacts de ce centre pharaonique. Le Conseil fédéral a relevé le degré de protection de l’ombre (dont il ne reste que quelques spécimens dans l’Allondon), passé au statut d’espèce en voie d’extinction. Cela oblige les cantons à agir et ce projet de mégacentre ne va pas aider.

 

L’UDC déplore l’absence de soutien du Conseil d’Etat envers le commerce de détail genevois face au développement de grands centres commerciaux en France voisine alors que les Genevois ne peuvent plus aller faire leurs courses en ville à cause du manque de places de stationnement.

 

Pour tous renseignements :

Lionel Dugerdil, membre du Comité directeur, 079 / 642 56 32

Stéphane Florey, député, 079 / 471 44 85