Burnout, stress post-traumatique, suicides : comment se porte notre police ?
(UDC Genève, 19 mai 2022) En 2018, une évaluation du moral de la police portant sur les réponses détaillées apportées par 940 participants a révélé des résultats inquiétants avec des indicateurs dans le rouge notamment en matière d’état d’esprit du personnel et de motivation. Quatre années plus tard, la situation de la police n’a guère évolué de manière positive et les résultats d’un sondage mené en 2019 se font attendre. Le député Stéphane Florey interpelle le Conseil d’Etat pour lui demander comment se porte le moral de nos policiers ainsi que le nombre de consultations menées par le service psychosocial de la police.
Quatre années après une évaluation au sein de la police où les participants ont exprimé leurs doutes quant à la transversalité de la police, le manque de formations continues et le fossé entre la hiérarchie et la base, la situation de la police n’a guère évolué de manière positive. D’après les hommes et les femmes sur le terrain, la situation est même pire qu’avant à certains égards (motivation, perte de sens, manque de reconnaissance). En juillet et août 2019, un nouveau sondage visant à déterminer dans quelle mesure la personnalité des policiers intervenait en tant qu’élément protecteur du burnout et de l’état de stress post-traumatique a été mené auprès des agents titulaires du brevet fédéral de policier. Cette nouvelle étude devait permettre d’effectuer un état des lieux de la santé mentale dans le but de mettre en place et d’offrir des protocoles de prévention aux policiers concernés par des risques pouvant influer leur bien-être.
A ce jour, aucune présentation des résultats obtenus, respectivement des analyses et des éventuels protocoles envisagés, n’a eu lieu. Cette absence de communication laisse supposer que les dossiers déposés auprès du Service psychosocial sont plus lourds et plus graves qu’imaginés. En outre, de nombreux policiers font part d’idées noires ou suicidaires, qui ne sont pas suffisamment prises au sérieux.
Pour tous renseignements :
Stéphane Florey, député, auteur de la question écrite, 079 / 471 44 85
Céline Amaudruz, présidente et conseillère nationale, 079 / 874 83 97