Energie

Les promoteurs de l’abandon du nucléaire prétendaient qu’une pénurie d’électricité n’était qu’un diable sur la muraille peint par l’UDC lors de la campagne sur la stratégie énergétique 2050. Malheureusement, ils sont parvenus à convaincre et aujourd’hui, la pénurie est là. Elle est d’autant plus grave que la guerre en Ukraine a profondément bouleversé les échanges internationaux, contrariant nos importations d’énergie sur lesquelles il était prévu de compter pour assurer la transition vers le renouvelable. 

Dépendants des marchés internationaux

Comme les autres partis nous ont poussés à renoncer délibérément à une production électrique indigène, nous sommes dépendants des marchés internationaux qui obéissent à la loi de l’offre et de la demande. Avant-même les événements à l’Est, le 1er novembre 2021, les SIG ont annoncé une hausse du gaz de 12% en moyenne. Ce n’était qu’un avant-goût, le prix de cette énergie ayant pris l’ascenseur. Le résultat est là, il faudra payer plus cher pour avoir moins. Moins d’énergie pour les entreprises, les privés, moins de chaleur dans les appartements, prix prohibitifs à la pompe, hausses de charges pour les locataires, nous payons toutes et tous le prix de l’aveuglement écolo. 

La vision verte: une doctrine sans lien avec la réalité

Mais notre canton veut aller encore plus loin. Comme il l’indique dans son Plan directeur de l’Energie 2020-2030. « La Conception générale de l’énergie adoptée par le Canton de Genève est fondée sur le concept de la société à 2000 W sans nucléaire comme vision de long terme. »

Cette vision verte appartient désormais au monde du rêve et doit céder le pas au pragmatisme. La population du canton ne cesse de croître, les besoins en énergie augmentent malgré l’amélioration de l’efficience énergétique. Réduire nos besoins n’est possible que dans la tête de quelques utopistes attachés à leur doctrine sans lien avec la réalité. 

Le renouvelable, pas au rendez-vous

Il faut l’admettre, le renouvelable n’est pas au rendez-vous. Les SIG doivent abandonner la fiction verte et revenir à leur mission première, celle d’assurer les besoins de notre canton. Les visées environnementales du Conseil d’Etat détournent ce mandat pour le transformer en vitrine verte à sa propre gloire. La mégalomanie de quelques-uns ne saurait se payer au prix d’une lourde menace sur notre vie au quotidien.

Selon l’économiste français Jean Monnet, « les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise. »

La crise est là

Il est plus que temps de tourner le dos au mirage vert pour nous en tenir aux faits. Nous sommes dépendants des marchés internationaux pour assurer nos besoins en énergie, donc tributaires de cours fixés par les exportateurs. Deux pistes s’imposent, réduire notre consommation et augmenter la production indigène.

La vision verte: une doctrine sans lien avec la réalité

S’agissant de la première voie à suivre, nous avons une indéniable emprise sur notre façon de consommer. Le programme bâtiments doit être accéléré, le chauffage étant particulièrement énergivore, afin d’éviter les baisses de température en hiver, solution prônée par les pouvoirs publics. Malheureusement, le Conseil d’Etat a choisi la voie de la contrainte, grave erreur. C’est en rendant la transition énergétique attractive que nous devons procéder. La volonté de nos autorités de se pavaner en fer de lance de la transition écologique présente un coût prohibitif pour la population genevoise déjà fortement attaquée sur son pouvoir d’achat. Il est urgent de changer de voie. 

Augmenter le degré d’auto-approvisionnement énergétique 

En matière de production indigène, comme nous l’avons mentionné, l’abandon du nucléaire n’a pas résisté à la réalité. Il faut corriger le tir et assurer la maintenance des centrales actuelles voire planifier la construction d’une centrale de dernière génération. 

Les Verts ou l’énergie

Les barrages devraient être rapidement surélevés afin d’augmenter leurs capacités mais, paradoxalement, les mêmes qui militent pour l’énergie verte s’opposent aux travaux pour cause d’atteinte à la nature. En fait, dans la mesure où ils sont incompatibles, le choix est simple, les Verts ou l’énergie. 


Positions

L’UDC …

  • préfère des incitations positives comme des allègements fiscaux, la déductibilité des investissements dans les énergies renouvelables et l’augmentations de l’efficacité énergétique plutôt qu’une politique de subventionnement ; 
  • encourage la recherche et le développement privés de projets dans le domaine des énergies renouvelables comme la géothermie, l’énergie solaire et éolienne ainsi que la biomasse sans subventions et indemnisations publiques ;
  • combat la politique onéreuse, hostile à l’économie, idéologique et restrictive menée aux niveaux cantonal et communal ;
  • revendique une énergie fiable, suffisante et à un prix abordable pour les particuliers et l’économie ;
  • exige un approvisionnement énergétique fondé sur les principes de la demande, de l’économie, de l’indépendance, de la protection de l’environnement et de faibles émissions nocives ;
  • s’oppose catégoriquement à une augmentation des impôts, redevances et taxes et à l’introduction de nouveaux prélèvements fiscaux qui renchérissent l’énergie ;
  • refuse des taxes d’incitation ou d’encouragement ainsi que d’autres régulations, prescriptions et interdictions dans le domaine énergétique qui défavorisent les arts et métiers, les régions périphériques et la population ;
  • approuve la sauvegarde et l’extension de la production électrique indigène, notamment de la force hydraulique ;
  • se prononce contre des interdictions de certaines techniques comme les chauffages à l’huile ou des interdictions de circuler frappant les voitures à essence ou diesel ;
  • s’engage pour le maintien du mix électrique actuel qui a fait la preuve de son efficacité et refuse avec détermination un arrêt anticipé des centrales nucléaires ;
  • entend limiter les prix du chauffage à distance en instaurant un prix maximum acceptable (par exemple 18 ct) et permettre à tous les bâtiments à proximité de s’y raccorder ;
  • s’oppose à la répercussion des investissements liés en lien avec la transition énergétique sur les locataires ;
  • attend de l’Etat qu’il se montre exemplaire dans la rénovation et l’énergétique ;
  • soutient les mesures incitatives pour réduire la consommation d’énergie, par exemple en réduisant la part fixe ;
  • exige que les bénéfices des SIG soient répercutés sur les clients par une baisse des prix ;
  • demande une meilleure intégration des installations photovoltaïques en zone villa au travers d’un règlement d’application ;
  • exige de l’Etat qu’il mette des installations photovoltaïques sur les toits de ses bâtiments.

 


 

Avantages

Ce que cela me rapporte 

  • comme consommateur, de l’énergie en suffisance et à un prix abordable ;
  • comme chef d’entreprise, un approvisionnement énergétique fiable et à un prix abordable, donc une plus grande sécurité de planification ;
  • comme citoyen soucieux de la protection de l’environnement, un approvisionnement énergétique produisant peu d’émissions nocives et largement indépendant de l’étranger ;
  • comme propriétaire immobilier, l’assurance de ne pas devoir subir de nouvelles prescriptions, interdictions et contraintes, donc d’avoir moins de frais ;
  • comme habitant d’une région périphérique, des emplois intéressants près de chez moi ;
  • comme citoyen responsable, une plus grande indépendance par rapport à l’étranger et aux prix internationaux, donc une moins grande exposition de la Suisse aux pressions étrangères ;
  • comme locataire, la garantie de ne pas avoir à prendre à ma charge les travaux de rénovation énergétique ou d’isolation.