Un mauvais produit ne se vend pas. Le producteur est soumis à une exigence de qualité s’il veut avoir du succès. Dans le cas contraire, il disparaît. Le monde de la culture fait exception grâce aux largesses de la gauche. Il y a les artistes qui touchent le public et ceux qui touchent des subventions. Une candidate socialiste à la ville de Genève l’a bien compris. Productrice de cinéma, Joëlle Bertossa a touché annuellement un demi-million de fonds publics durant cinq ans de la part de Cinéforom, organe qui a « pour but d’encourager et de renforcer la création cinématographique et audiovisuelle, professionnelle et indépendante en Suisse romande. » Heureux hasard, l’intéressée, c’est le mot, exerçait en qualité de vice-présidente de ce sponsor si généreux envers elle.
Améliorer l’ordinaire en tapant dans les fonds publics est une vieille habitude socialiste. Routine, pourrions-nous dire. Il y a pourtant quelque chose qui choque dans cette affaire. Personne ne s’est ému de voir Joëlle Bertossa, vice-présidente d’un organe de soutien au cinéma, attribuer des montants colossaux à Joëlle Bertossa, productrice de cinéma. L’omerta doit beaucoup au fait que les acteurs concernés sont presque tous dépendants de la générosité publique. Émettre la moindre réserve remet en cause le prochain financement, mieux vaut donc acquiescer et encaisser. Ainsi, le clientélisme prospère dans un profond silence.
Autre raison de se taire, le fait que l’UDC pourrait profiter du scandale. Il est vrai que notre parti s’est toujours montré critique envers la culture subventionnée, lui préférant la culture populaire, celle qui bénéficie au plus grand nombre. Nous avons régulièrement dénoncé le biais politique prévalant dans l’attribution des fonds publics qui ne servent qu’à stipendier des créateurs sans spectateurs. Joëlle Bertossa le sait, qui fustigeait il y a peu l’UDC pour son manque de générosité envers la culture subventionnée, affirmant que nous voulions faire des artistes des personnes mal payées incapables de vivre de leur art. Si les artistes concernés ont tant besoin de subventions, c’est précisément parce qu’ils sont incapables de vivre de leur art. Joëlle Bertossa a touché deux millions et demi ces cinq dernières années. Il faut beaucoup d’argent pour compenser l’absence de talent.
Pour tous renseignements :
- Lionel Dugerdil, président UDC Genève, 079 642 56 32
- Alexandre Chevalier, président UDC Ville de Genève, candidat au Conseil administratif, 078 748 05 70
- Vincent Schaller, chef de groupe UDC, conseiller municipal, candidat au Conseil administratif, 079 314 50 99
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