07 juin 2022

Rétrospective Grand Conseil juin 2022 (1)

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Positif:

Le commerce de détail genevois échappe à une nouvelle lubie de la gauche

La proposition de la gauche pouvait paraître séduisante au premier abord : taxer les caisses automatiques au motif qu’elles détruiraient des emplois dans le secteur de la vente.

Les conséquences de l’intelligence artificielle sont nombreuses et révolutionnent ou impactent, diront certains, notre quotidien. Néanmoins, le projet de loi 12064-A s’en prend exclusivement au commerce de détail genevois qui se bat face à la concurrence des géants du e-commerce et face à la concurrence des commerces situés en France voisine, dont les surfaces sont appelées à augmenter ces prochaines années pour attirer la clientèle genevoise. Comme à son habitude, la gauche voit en l’instauration d’une nouvelle taxe, en l’occurrence couplée à un mécanisme administratif complexe, la solution à tous les problèmes de notre société. Pourquoi ne pas taxer alors les tracteurs munis d’instruments aratoires au motif qu’ils substituent les laboureurs et leurs bœufs de trait ? Ou les automates à billets ou à boissons sur le quai des gares ? C’est donc sans surprise que ce projet de loi dogmatique a été refusé.

 

Tables à langer obligatoires dans les restaurants : c’est non !

Peu de secteurs sont soumis à autant de règles et de contraintes que la restauration. On ne peut que se féliciter lorsqu’un projet de loi ajoutant une nouvelle contrainte (PL 12523-A) est refusé. Notre député Eric Leyvraz, père de quatre enfants, a déclaré être atterré du niveau auquel le Parlement est descendu avec des telles discussions. Sur le fond, l’UDC estime que les restaurateurs sont les mieux à même de connaître et de s’adapter aux besoins de leur clientèle, sans qu’il soit nécessaire de modifier la très dense loi sur la restauration, le débit de boissons, l’hébergement et le divertissement (LRDBHD).

Négatif:

On ne veut pas lutter efficacement contre le travail au noir !

La motion 2429-A de l’UDC contre le travail au noir est acceptée. Une bonne nouvelle à première vue sauf que trois invites essentielles des sept invites que comporte le texte ont étés supprimées en commission. Comme l’a résumé notre chef de groupe André Pfeffer, le travail au noir, la distorsion de la concurrence et ses méfaits sont unanimement déplorés et la situation actuelle est jugée insatisfaisante.

 

Pour l’UDC, les difficultés rencontrées dans notre canton sont identifiées et résident en l’absence de volonté de contrôler le permis de séjour, la possibilité d’obtenir un numéro AVS sans présenter de permis de séjour et l’absence d’un seul et unique badge applicable à tous indiquant notamment le taux d’occupation du collaborateur. C’est précisément sur tous ces points que la motion proposait d’agir, alors que nos entreprises souffrent d’une concurrence déloyale et que des milliers de Genevoises et Genevois sont à la recherche d’un emploi décent.

 

Stéphane Florey prend la parole et dit regretter que la carte professionnelle n’ait pas été conservée, car elle aurait été un moyen efficace de lutter contre le travail au noir. Néanmoins, même si le résultat n’est pas celui initialement escompté, notre député salue le petit pas effectué contre le travail au noir avec l’adoption de la motion.

 

 

Chiffres réels du chômage : le Grand Conseil refuse de jouer cartes sur table !

A longueur d’année, nos autorités évoquent Genève comme faisant partie d’un « bassin de vie transfrontalier », voire d’une « communauté de destin » avec ses voisins. Pourtant, cette majorité partisane de l’ouverture des frontières refuse notre motion 2567-A qui invitait le Conseil d’Etat à présenter, concurremment à la statistique cantonale du chômage, une statistique du chômage réaliste basée sur la méthodologie et les critères de l’OIT/BIT.

 

André Pfeffer, rapporteur de minorité, a rappelé que lors du dépôt de la motion le taux de chômage genevois selon les critères SECO était de 5,4%, mais de 13,4% selon les critères OIT/BIT. Le taux de chômage genevois est donc sensiblement plus élevé que celui des départements français voisins. Or, si nous vivons dans un même bassin d’emploi, il importe de pouvoir comparer les taux de chômage de chaque côté de la frontière avec une même méthodologie, même si cela met en avant une réalité pas très plaisante pour les partisans de la libre circulation des personnes.

 

 

Prochaine session :   23 et 24 juin 2022