13 décembre 2021

Rétrospective Grand Conseil décembre 2021

UDC-GE photo

Rétrospective Grand Conseil décembre 2021

André Pfeffer, chef de groupe UDC

 

Positif:

Refus de l’entrée en matière sur le projet de budget 2022

 

Plaidant depuis des années contre la fuite en avant budgétaire, l’UDC se félicite que d’autres partis aient finalement adopté sa ligne en refusant d’entrer en matière sur un budget 2022 irresponsable.

 

Evoluant dans une dimension parallèle, l’Etat n’obéit visiblement pas aux mêmes contraintes que les ménages et les entreprises privées qui ont fait des efforts énormes pour limiter les dépenses avec la crise Covid. Le budget 2022 en est l’exemple frappant avec 364 postes supplémentaires demandés pour 2022, alors que le plan financier quadriennal (PFQ) ne prévoyait « que » 219 équivalent temps plein (ETP).

 

Au mois de novembre, le Conseil d’Etat n’est venu avec aucune proposition sérieuse de diminution des charges de fonctionnement résultant notamment de réformes structurelles, mais avec une simple estimation d’une hausse des revenus de fonctionnement de 164,7 millions de francs. Une estimation toute ponctuelle antérieure à l’arrivée du variant « Omicron » et de ses effets délétères sur la marche des affaires.

 

Comme l’a souligné en plénière notre député Eric Leyvraz, l’UDC met en garde depuis des années contre la dette trop importante de 18 milliards en vérité et non pas proche des 13 milliards : d’ailleurs Standard & Poor’s ne s’y trompe pas ! Sans oublier que dans les prochaines années, c’est environ 8 milliards de prêts qui tombent à échéance et qui ne seront pas renégociés à un taux de 0% vu l’inflation qui commence.

L’UDC est consciente de la situation exceptionnelle et de l’incertitude sur la reprise économique, raison pour laquelle elle n’a pas accepté un budget déficitaire dont les seules améliorations depuis son dépôt résultent d’un espoir plus que relatif d’une hausse hypothétique des rentrées fiscales. Des réformes structurelles indispensables sont attendues pour que l’argent du contribuable soit utilisé à meilleur escient.

 

 

La mendicité n’est pas légalisée

Depuis la suspension de l’art. 11A de la loi pénale genevoise (interdiction de la mendicité) par le procureur général Jornot en février 2021, les Genevois ont fait l’expérience de la libre circulation des mendiants, soit ce que demandait précisément un projet de loi d’Ensemble à gauche ayant pour premier signataire le désormais procureur Bayenet. Ce projet de loi visant à légaliser la mendicité a fort heureusement été refusé.

 

Comme l’a exposé notre député Marc Falquet, une société équilibrée fonctionne par l’échange. Or la mendicité organisée ne laisse place à aucun échange, mais revient à extorquer des gens qui pensent faire une bonne action, alors qu’ils enrichissent en réalité des bandes organisées. Pour ces raisons, une majorité du Grand Conseil adopte un projet de loi visant à adapter la loi pénale genevoise à l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme du 19 janvier 2021.

 

Négatif:

 

Cachez ce chômage que je ne saurais voir

 

Notre résolution 886 demandant de décréter que le taux de chômage officiel en Suisse est celui défini et établi en fonction des critères du Bureau international du travail (BIT) a été refusée. Il faut savoir que depuis 2018, la répartition des demandeurs d’emploi en chômeurs et non-chômeurs a été modifiée. A la suite de ce changement, des demandeurs d’emploi inscrits considérés comme chômeurs auparavant sont comptabilisés comme non-chômeurs, et vice versa. Au total, le changement a induit une baisse du nombre de chômeurs, et son corollaire, une hausse des demandeurs d’emploi non-chômeurs.

 

En matière de statistique du chômage, Genève et la Confédération suivent la méthodologie suivante : les personnes au chômage sont uniquement celles inscrites auprès d’un ORP pour y trouver une place de travail. Les autres personnes à la recherche d’un emploi, même employables à court terme, ne sont pas prises en compte par la méthodologie du SECO.

 

Notre député et chef de groupe André Pfeffer a fait remarquer que tous les pays utilisaient le taux BIT et que si Genève appliquait ce taux, le chômage ne serait plus de 4,9% mais de 11,7%. Cela démontre qu’en réalité le taux de chômage de Genève est de 30% supérieur à celui des départements français voisins. Mais pour ne pas affoler la population ou apporter de l’eau au moulin des personnes qui contestent les bienfaits de la libre circulation des personnes sur l’emploi, une majorité du parlement ne souhaite pas abandonner les très plaisantes statistiques actuelles.

 

 

 

Arrêtés du Conseil d’Etat lié à l’état de nécessité du 25 novembre et du 1er décembre 2021 (arrêtés « Covid »)

 

L’examen de la conformité de ces arrêtés a été l’occasion pour André Pfeffer de pointer le flou total régnant au Conseil d’Etat. En commission vendredi soir (3.12), il était question pour le Conseil d’Etat de faire porter un masque pour des enfants dès 12 ans à l’intérieur, alors que le lendemain au Téléjournal, il est annoncé qu’à Genève les enfants devraient porter le masque dans les classes dès l’âge de 8 ans…Notre député a également estimé très singulier que cette crise ou état d’urgence, qui dure depuis pratiquement deux ans, fasse l’objet d’un nombre incalculable d’actions qui sont toutes différentes les unes des autres.

 

 

 

 

 

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Textes déposés (session des 9 et 10 décembre 2021) :

 

Motion 2803 de Stéphane Florey demandant l’établissement d’un calendrier comportant les dates des dépôts des prises de position des prochaines votations et élections agendées ces prochaines années

 

Motion 2805 de Christo Ivanov : Non au démantèlement de l’infrastructure postale

 

QUE 1650 de M. Christo Ivanov : Etre haut fonctionnaire et être élu : est-ce acceptable ?

 

QUE 1651 de M. Christo Ivanov : Où est l’égalité de traitement dans la fonction publique?

 

QUE 1657 de M. Christo Ivanov : Plan climat. 2030, c’est demain : comment le Conseil d’Etat compte-t-il réduire les déplacements en TIM de 40% ?

 

QUE 1660 de M. André Pfeffer : Favoriser la délation : une nouvelle politique du Conseil d’Etat ?

 

Réponses aux questions écrites déposées précédemment :

QUE 1635-A, 1636-A, 1640-A, 1641-A, 1645-A

 

 

Prochaine session : 27 et 28 janvier 2022