01 juin 2023

« Les attaques contre le patrimoine doivent être sévèrement punies ! »

Handout photo issued by Just Stop Oil of two protesters who have thrown tinned soup at Vincent Van Gogh's famous 1888 work Sunflowers at the National Gallery in London, Friday Oct. 14, 2022. The group Just Stop Oil, which wants the British government to halt new oil and gas projects, said activists dumped two cans of Heinz tomato soup over the oil painting on Friday. London’s Metropolitan Police said officers arrested two people on suspicion of criminal damage and aggravated trespass. (Just Stop Oil via AP)

Aujourd’hui, Céline Amaudruz a déposé une initiative parlementaire visant à protéger les bâtiments et monuments remarquables contre les vandales et activistes politiques. Le but est de poursuivre d’office les auteurs et de prévoir des peines pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison.

Œuvres d’art aspergées, autoroutes bloquées au Gothard, tarmac de l’aéroport de Genève envahi. Les activistes politiques ne cessent de repousser les limites. En Italie, ces activistes s’en sont récemment pris à la Fontaine de Trevi, un monument culturel remarquable qui fait partie du patrimoine de l’humanité.

En Suisse, chaque ville et chaque canton dispose d’un riche patrimoine du bâti notamment composé de bâtiments et de monuments publics. Des politiques cantonales assurant une protection du patrimoine ont été mises en place. Toutefois, ces politiques visent principalement à protéger le patrimoine contre des interventions malheureuses de leurs propriétaires – par exemple lors de rénovations – mais pas contre des interventions de tiers.

Le patrimoine est une cible pour les activistes politiques

La forte notoriété des bâtiments et monuments publics les expose à toutes sortes de menaces. Sous un vague prétexte politique, des militants extrémistes n’hésitent pas à souiller et à endommager des bâtiments et des monuments en espérant braquer les projecteurs médiatiques sur leur cause. Des bâtiments ou des monuments sont régulièrement maculés de peinture ou d’huile de vidange par des tiers se revendiquant porte-parole d’une cause ou lors de manifestations qui dégénèrent.

La protection accordée à ces bâtiments et monuments contre les actes de vandalisme s’avère insuffisante, car il ne s’agit pas d’un banal dommage à la propriété. C’est pourquoi, il incombe de renforcer les sanctions pénales à l’égard de celles et de ceux qui endommagent, détruisent ou mettent hors d’usage un bâtiment ou monument public faisant l’objet d’une mesure de protection patrimoniale cantonale ou fédérale.

« Toucher au patrimoine, c’est offenser chacune et chacun de nous »

C’est pourquoi notre conseillère nationale et présidente, Céline Amaudruz, a déposé le texte suivant aujourd’hui au Conseil national en déclarant : « les vandales qui s’en prennent au patrimoine culturel commun doivent être poursuivis d’office et lourdement condamnés. En s’en prenant à l’intégrité commune, ces activistes s’en prennent à l’intégrité de chacune et chacun de nous ! »

Le code pénal suisse sera complété ainsi :

Art. 144, al. 4 (nouveau)

Celui qui aura endommagé, détruit ou mis hors d’usage un bâtiment ou monument public faisant l’objet d’une mesure de protection patrimoniale cantonale ou fédérale sera puni d’une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d’une peine pécuniaire de 90 jours-amende au moins. La poursuite aura lieu d’office.

 

Pour tout renseignement

Céline Amaudruz, présidente et conseillère nationale: 079 874 83 97
Thomas Bläsi, conseiller national : 079 831 68 70