Elaboré par des urbanistes dans une vision à moyen-long terme, le plan directeur cantonal a établi des « principes de densification ». Au nom du dogme de la « crise du logement », la fuite en avant est actée dans le plan directeur. Ces « principes » entendent imposer à un canton surdensifié de nouvelles lignes directrices sous prétexte de construire vite et beaucoup, en vue d’accueillir toujours plus d’habitants à Genève. Il s’agit d’une vision destructrice de notre patrimoine naturel et bâti, mettant en péril nos équilibres sociaux et environnementaux. 

Tenir compte des besoins des habitants actuels

L’aménagement du territoire est nécessaire à l’orientation et à la coordination des besoins de logement, de déplacement et d’emploi des habitants actuels et futurs. Il doit avoir pour objectif de procurer aux habitants dudit territoire de bonnes conditions de vie. Dès lors, l’aménagement ne peut se faire qu’en tenant compte des besoins des habitants existants. 

Plan directeur cantonal: non à la densification démesurée comme objectif

Nos enfants ne parviennent pas à se loger sur le territoire cantonal, c’est pourquoi un plan directeur cantonal ne devrait pas avoir comme objectif de préparer Genève à accueillir toujours plus d’habitants au détriment de notre population résidente.

Sauvegarder le substrat fiscal

La « mutation » de secteurs entiers de la zone villa, nous l’avons vu, entraînera la disparition d’un poumon de verdure. Mais la destruction de secteurs entiers de la zone villa se traduira par une diminution des recettes fiscales, car c’est de la zone villa que proviennent 80% des impôts des personnes physiques. Ainsi, toute une frange de la population garante de la stabilité et de l’équilibre de notre société quittera Genève pour aller vivre en terres vaudoises ou françaises. 

Cette classe moyenne supérieure, dont l’Etat a choisi de détruire l’habitat pour le remplacer notamment par des logements d’utilité publique (LUP), ira consommer et payer ses impôts ailleurs. La politique de «renouvellement» urbain d’une partie de la zone villa se traduira par le remplacement d’une classe moyenne par une population plus précarisée, avec à la clé une explosion des dépenses sociales.

La Chapelles-les Sciers : 2010 (haut), 2020 (bas). Source: Google Earth.

Sauvegarder la zone villa garantit la verdure urbaine

L’UDC s’oppose fermement à la destruction de la zone villa. Cette zone villa, en laquelle l’Etat voit une vaste réserve de terrains disponibles permettant de réaliser sa politique de la démesure et augmenter de manière significative la population du canton de Genève, permet aujourd’hui d’assurer une certaine mixité sociale et d’agir comme un poumon de verdure au milieu d’une cité surdensifiée. D’ailleurs, on compte parmi les défenseurs de cet environnement à la fois bâti et végétal, les habitants des barres d’immeubles voisines qui bien souvent entretiennent d’excellents rapports avec les propriétaires de villa.

Les Communaux d’Ambilly : 2015 Source : Google Earth/Swisstopo.

Défendre les petits propriétaires face à l’Etat

Attachés à la garantie constitutionnelle de la propriété, nous ne pouvons souscrire au programme d’expropriation mis en place par l’Etat. Sous couvert de lois prétendument sociales, l’Etat s’attaque aux petits propriétaires d’une classe moyenne supérieure en les obligeant à céder leur bien à un prix inférieur au marché comme cela se fait en zone de développement. Dans ces larges périmètres, appelés à être sacrifiés sur l’autel de la densification, de nombreux petits propriétaires craignent des pertes financières, puisque la valeur de leur bien sera arbitrairement plafonnée.

Les Communaux d’Ambilly : 2020 Source : Google Earth/Swisstop


Positions

L’UDC …

  • s’oppose aux plans directeurs cantonaux imposés aux Genevois ;
  • demande un renforcement du pouvoir des communes en matière d’aménagement du territoire ;
  • veut que les citoyens puissent se prononcer sur le plan directeur cantonal ; 
  • soutient la conservation de la zone agricole ; 
  • soutient la conservation de la zone villa face à la surdensification (révision de l’art. 59 LCI) ;
  • exige la priorisation des logements pour nos résidents et leurs enfants ;
  • demande que les bénéficiaires étrangers de logements attribués par les fondations de droit public produisent un casier judiciaire vierge à l’attribution du logement social et qu’ils s’engagent à respecter l’ordre judiciaire suisse pour conserver leur contrat de bail ;
  • réclame de nouveaux mécanismes financiers et fiscaux pour faciliter l’accès à la propriété ;
  • veut un aménagement du territoire qui réponde en priorité aux besoins des résidents et de leurs enfants ;
  • soutient le dialogue entre les différents acteurs de l’aménagement et s’oppose à ce que l’Etat passe outre la volonté de la population et des communes en matière d’aménagement du territoire ;
  • s’oppose à une immigration de masse et à la surdensification qui en résulte ;
  • s’oppose au maintien d’installations dangereuses à proximité de la population, comme notamment les dépôts pétroliers ;
  • soutient les rénovations des bâtiments pour une meilleure efficience énergétique ;
  • demande de favoriser l’utilisation de matériaux indigènes dans les constructions et de recourir prioritairement aux entreprises locales.

 


 

Avantages

Ce que cela me rapporte 

  • comme locataire, des logements abordables et accessibles ;
  • comme chef d’une entreprise locale, l’assurance de ne pas être exclu des marchés publics face à des conglomérats étrangers ;
  • comme propriétaire de villa, la garantie de pouvoir continuer à vivre dans ma maison ;
  • comme citoyen, un cadre de vie agréable, préservé de la surdensification.