Pierre Maudet et Guillaume Barazzone arment la police municipale avec des stylos

(UDC Genève, le 16 janvier 2013)  Le projet de loi du Conseil d’Etat a pour objectifs principaux d’engager la police municipale, de lutter contre la détention de produits stupéfiants en vue de consommation et de lui permettre de dénoncer les infractions qu’elles constatent.

L’UDC Genève est consternée d’apprendre que les communes genevoises se soient opposées à l’extension des compétences matérielles dans le domaine des infractions à la loi sur les étrangers. Cette décision politique aura pour conséquence d’entraver la mission principale de la police de proximité, à savoir « répondre aux besoins de la population ». Dans les faits, la police municipale pourra dénoncer l’infraction contraventionnelle de mendicité, mais pas le délit pénal de séjour illégal. En résumé, comme c’est le cas aujourd’hui, la police municipale n’interviendra pas vis-à-vis des dealers, qui sont principalement des requérants d’asile dont la demande a été refusée (NEM), qui pourrissent la vie des habitants et des commerçants genevois. Elle continuera d’observer complaisamment leurs activités délictuelles tout en dénonçant les infractions contraventionnelles des résidents genevois.

Alors que le Conseil d’Etat reconnait l’augmentation de l’insécurité, que les policiers suisses dans leur ensemble dénoncent la hausse vertigineuses des oppositions aux actes de l’autorité, on ne peut comprendre que l’autorité politique refuse d’armer ses policiers municipaux autrement qu’avec des crayons. Interpeller et arrêter provisoirement des personnes dangereuses sans être équipé des moyens de contrainte adéquats relève de l’irresponsabilité, voir de l’inconscience. Le Conseil d’Etat pèche ici par sous estimation du risque. L’une des responsabilités majeure des autorités politiques consiste à assurer la sécurité des personnels engagés. Argumenter ce refus d’armer les APM en raison de leur mission de police de proximité est risible. De nombreuses communes suisses et étrangères (ex: Nice) sont armées. Les policiers volontaires (et très peu coûteux) de la police hollandaise sont armés comme leurs collègues professionnels. Le Corps des gardes-frontière qui joue également un rôle de police de proximité dans les communes rurale du canton est armé. A la lecture de ce projet, l’UDC Genève constate amusée que les agents de police municipale professionnels genevois auront demain toujours moins de compétences et disposerons de moins de moyens auxiliaires que leurs collègues volontaires et non professionnels hollandais.

Tirer un bilan en 2016 ou 2017, comme le prévoit le projet de loi, est beaucoup trop tardif. Un premier bilan devrait être établi un an après l’entrée en vigueur de ces «mesurettes». Ce projet de loi n’aura aucun impact sur la sécurité des Genevois.

Plus d’information:
Eric Bertinat, député et chef de groupe des conseillers municipaux UDC de la Ville de Genève, 076 / 391 25 03

Céline Amaudruz, présidente et conseillère nationale, 079 / 874 83 97

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