(UDC Genève, le 18 janvier 2013) Le Conseil d’Etat sonne le tocsin et prédit la catastrophe financière si la fusion des caisses de l’Etat est refusée le 3 mars. Cette manière de faire est pour le moins choquante. On dirait que ce problème tombe du ciel et prend tout le monde au dépourvu. Pourtant, depuis 2001, à son arrivée au Grand Conseil, l’UDC n’a cessé de dénoncer la sous-couverture des caisses de pension de l’Etat et la bombe à retardement que cela représentait. En vain. Silence du côté du Conseil d’Etat, refus de voir la réalité en face, pas d’anticipation, pas de mesures prises.
Mais direz-vous, les responsables se trouvent dans les comités de caisses! Eh bien, pas du tout! Ils ont tout fait juste, c’est la faute à pas de chance. Et si les caisses suisses-allemandes sont elles bien couvertes, alors qu’elles travaillent dans le même contexte difficile, ça n’a rien à faire avec les compétences, c’est une histoire de mentalité. Ben voyons !
11 ans plus tard, c’est l’explosion et on demande aux contribuables de bien vouloir pallier aux inconséquences du gouvernement. Un peu facile, non? 6,3 milliards sur le dos des citoyens, sinon c’est la faillite, et vogue la galère!
Oh! seulement 800 millions au départ et ensuite environ 130 millions par année et pendant à peine 40 ans… Tous les 5 ans l’argent pour enterrer la gare de Cornavin, tous les 6 le coût d’une traversée de la rade ou d’une autoroute de contournement à trois voies.
L’UDC est obligée de soutenir du bout des lèvres « cette moins mauvaise des solutions », tout en étant convaincue que le projet n’est pas viable à long terme, mais en corollaire se montrera intransigeante face à toute demande d’impôt supplémentaire, se battra pour retrouver un État qui se consacre à ses tâches régaliennes, perde son surpoids, son déficit structurel et retrouve une taille proportionnée aux dimensions réduites du canton. L’UDC refusera un budget 2013 déficitaire.
L’Etat est devenu un monstre prêt à dévorer la chair de ses enfants, un avatar de Frankenstein ayant échappé à ses maîtres.
Si l’on additionne les dépenses communales et cantonales, il faut ajouter 50% aux dépenses du canton de Zürich, par tête d’habitant, pour atteindre celles du canton de Genève, et lequel des deux est le mieux géré? Il n’y a pas photo!
Pauvre citoyen-mouton genevois, ta tonte se prolonge et l’hiver sera rude!
Tu vis chez les champions suisses de la dette, des impôts sur la fortune, du coût de l’Etat, le vice-champion des impôts cantonaux et communaux; mais dors tranquille, car la sécurité va bientôt revenir: les voleurs vont s’en aller, il n’y aura plus rien à piquer dans ton portefeuille.
Plus d’information:
Eric Leyvraz, Député, membre de la commission des finances, 079 / 503 72 79
François Velen, secrétaire général, 079 / 675 38 51