Plutôt que se rembourser une dette à soi-même (le milliard et demi d’excédent est passé de l’Etat à la caisse de pension de l’Etat), Genève doit investir dans la paix des transports. Plutôt que gaspiller des milliards à rendre les routes inutilisables pour tous, mieux vaut les répartir équitablement entre tous les moyens de transport en séparant les flux entre transport public, transport individuel motorisé et vélos, de sorte à donner à chacun la fluidité et la sécurité dont il a besoin. C’est possible, en structurant les flux autour de trois ceintures, comme le démontre le projet de loi déposé par l’UDC. Et en parachevant l’opération par une traversée de la rade.
Entrée en vigueur en 2016, la loi pour une mobilité cohérente et équilibrée (LMCE) promettait la paix des transports en associant liberté du mode de transport et partage équitable des surfaces dédiées à chaque type de mobilité. Mais au lieu de séparer les flux, le Conseil d’Etat a préféré dresser les différents modes de transport les uns contre les autres en les concentrant sur les mêmes surfaces, se servant des espaces réservés aux transports collectifs (TC) et aux vélos pour étouffer le transport individuel motorisé (TIM). Le résultat est une paralysie générale, qui plombe à la fois la vitesse commerciale des TC et la sécurité des cyclistes et des piétons sans dissuader le transport individuel motorisé dont l’économie du canton ne peut tout simplement pas se passer.
Le temps est venu de concrétiser les promesses déçues de la LMCE en inscrivant dans la loi la nécessaire séparation des flux, entre TIM, TP et vélos, chacun se voyant attribuer des artères propres et la structuration de l’ensemble autour de trois ceintures : une Petite ceinture autour de l’hypercentre (Jonction, Plainpalais, Vieille Ville, Eaux-Vives, Paquis, Charmilles, Servette), sur laquelle le TIM est fluidifié par le remplacement des feux par des ronds-points, le TC et les vélos disposants de leurs propres artères et les croisement inter flux étant évités ; une Moyenne ceinture périurbaine (entre tunnel des Nations et tunnel de Carouge en passant par l’avenue du Pailly et la route du Pont-Butin) et une Grande ceinture, c’est-à-dire l’autoroute de contournement qui sera peut-être complétée un jour lointain par une traversée fédérale du lac.
Clé de voute du dispositif en ville : un tunnel sous la rade entre place des Nations et Malagnou, doté d’une triple fonction : optimiser la moyenne ceinture en libérant le U lacustre, rendre leur rade aux genevois et permettre une jonction autoroutière rapide entre Malagnou vers la route Blanche et la route des Nations vers l’A1 via l’échangeur de Ferney. Et si le projet intéresse les CFF, une liaison directe gare des Eaux-Vives – gare de Sécheron.
Le Comité directeur de l’UDC présentera le projet de sa nouvelle initiative Rade à l’assemblée générale du 18 juin 2018 en vue d’un lancement à la rentrée scolaire.
Pour tous renseignements :
Yves Nidegger, député, chef de groupe, 076 / 382 48 00
Lionel Dugerdil, président, député, 079 / 642 56 32