18 août 2016

VOTATION POPULAIRE DU 25 SEPTEMBRE 2016

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L’UDC Genève s’est réunie le 6 juillet dernier en Assemblée générale extraordinaire afin de décider de ses mots d’ordre pour les votations fédérales et cantonales du 25 septembre prochain.
 
Votations fédérales
 
1) Initiative populaire du 6 septembre 2012 «Pour une économie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources (économie verte)» : NON à une décroissance planifiée !
Alors même que les entreprises suisses sont déjà à la pointe en termes de conciliation entre croissance et développement durable, cette initiative lancée par les Verts a pour but d’ancrer dans la Constitution fédérale une obligation pour la Confédération, les cantons et les communes de mettre en place un train de mesures, notamment une taxe d’incitation, pour une économie « verte ».
Donner un tel objectif à l’économie, avec un contrôle aussi important de l’Etat, équivaudrait à mettre en place une véritable économie planifiée, par opposition au principe de l’économie libérale qui prévaut actuellement, et mettrait en péril la croissance économique.
L’UDC étant attachée à la liberté économique, c’est à une quasi-unanimité que l’Assemblée générale extraordinaire de la section UDC Genève a voté contre cette initiative.
 
2) Initiative populaire du 17 décembre 2013 «AVS plus: pour une AVS forte» : NON à une attaque inutile à notre système à 3 piliers !
Cette initiative vise à relever de 10% les rentes AVS de tous les bénéficiaires, sans aucune distinction, de fortune par exemple. La démarche peut a priori sembler avantageuse, mais il n’est pas certain que cette augmentation constitue un réel gain pour les bénéficiaires. Ce qui est certain, par contre, c’est que cela coûtera 4 milliards de frs à l’AVS dans l’immédiat, à couvrir par un point supplémentaire de TVA et une hausse des cotisations de 1%, soit 5,5 milliards de frs à couvrir d’ici 2030.
Pour l’UDC Genève, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une volonté de la Gauche de ne plus faire qu’un seul pilier, au vu de ce qui est arrivé au 2ème pilier exposé aux risques des marchés financiers. A ce sujet, l’UDC Genève rappelle que tous les systèmes de pension unique de nos voisins ont coulé et que le système suisse à 3 piliers est à ce jour le moins «désespérant», car il combine redistribution immédiate et capitalisation individualisée. Le 2ème pilier a, d’ailleurs, le mérite de n’être exposé qu’à des risques conjoncturels, contrairement à la démographie.
Enfin, c’est le lieu de rappeler que le Conseil fédéral est en train de plancher sur une réforme de l’AVS afin que celle-ci, justement, ne s’effondre pas.
Pour ces raisons, c’est à une quasi-unanimité que l’Assemblée générale extraordinaire de la section UDC Genève a voté contre cette initiative.
3) Loi fédérale du 25 septembre 2015 sur le renseignement (LRens) : OUI à plus de sécurité !
Cette nouvelle loi codifie dans un seul et même acte les activités du Service de renseignement de la Confédération (SRC), actuellement régies par la loi sur la sécurité intérieure (LMSI) et la loi fédérale sur le renseignement civil (LFRC).
Le rôle de prévention du SRC est renforcé pour faire face à la menace terroriste et aux formes de plus en plus complexes qu’elle revêt. Cette nouvelle loi introduit ainsi de nouvelles mesures de recherche d’informations (notamment la surveillance du trafic par poste et télécommunications) dans les domaines du terrorisme, de l’espionnage, des armes nucléaires, chimiques ou biologiques et des attaques contre des infrastructures critiques, ou pour la sauvegarde d’autres intérêts essentiels de la Suisse.
Pour s’assurer de la légalité et de la proportionnalité des activités du SRC, eu égard au respect de la sphère privée, ces nouvelles mesures de recherche ne seront mises en œuvre que sur autorisation du Tribunal administratif fédéral et avec l’aval du chef du DDPS.
Au vu des enjeux sécuritaires à affronter et compte tenu du fait que cette loi ne va pas jusqu’à un retour aux «fiches», l’Assemblée générale extraordinaire de la section UDC Genève a voté à une large majorité en faveur de cette loi qui est nécessaire.
 
Votations cantonales
 
1) Loi constitutionnelle modifiant la constitution de la République et canton de Genève (Cst-GE) (Elections au système majoritaire) (A 2 00 – 11757), du 26 février 2016 : OUI
La Constitution genevoise actuelle prévoit, pour le Conseil d’Etat,  la députation genevoise au Conseil des Etats et les exécutifs communaux, une élection tacite au 2ème tour seulement lorsque le nombre de candidatures est égal au nombre de sièges à pourvoir.
La modification proposée vise à ce que cette règle de l’élection tacite s’applique aussi au premier tour des exécutifs communaux dès lors qu’il a été constaté, dans le cadre des élections communales de 2015 que, pour beaucoup de communes, le résultat était connu d’emblée, rendant l’organisation d’un scrutin coûteuse et difficile à justifier.
S’agissant d’une modification d’ordre pragmatique, l’Assemblée générale extraordinaire de l’UDC Genève a voté à une large majorité en faveur de cette loi constitutionnelle.
 
2) Loi modifiant la loi sur l’imposition des personnes physiques (LIPP) (Limitation de la déduction des frais de déplacement selon le droit fédéral harmonisé) (D 3 08 – 11685), du 17 décembre 2015 : NON à une hausse d’impôt déguisée !
Comme expliqué dans le cadre de son référendum lancé en janvier 2016, l’UDC Genève considère que plafonner la déductibilité des déplacements des personnes physiques entre le domicile et le lieu de travail en fonction du prix d’un abonnement annuel TPG, et non pas des frais effectifs, est arbitraire.
D’ailleurs, l’UDC Genève rappelle qu’avec un plafonnement à 500 frs, Genève serait le canton le plus restrictif, puisque les autres cantons suisses étudient des plafonds allant de 3’000 frs à 9’000 frs. Alors que Genève connaît déjà la fiscalité la plus élevée de Suisse, cette loi ne vise qu’à accroître la pression fiscale sur les contribuables dont le pouvoir d’achat sera, de surcroit, mis à mal. De plus, l’UDC Genève souligne que cette loi ne concerne pas uniquement les frontaliers puisque 81% des contribuables concernés seraient des résidents.
Enfin, l’UDC Genève rappelle qu’avec un plafonnement à 500 frs, Genève serait le canton le plus restrictif, puisque les autres cantons étudient des plafonds allant de 3’000 frs à 9’000 frs.
Pour ces raisons, l’Assemblée générale extraordinaire de l’UDC Genève a voté à une large majorité contre cette loi.