24 novembre 2015

UDC-Genève – Assemblée générale du 23 novembre 2015

L’UDC-Genève a tenu son assemblée générale extraordinaire le 23 novembre 2015. Les membres de notre section cantonale se sont prononcés sur les objets qui seront soumis à votation le 28 février 2016 (voir plus bas).

La présidente Céline Amaudruz a annoncé qu’avec le renouvellement des autorités fédérales du 18 octobre 2015 un cycle s’achève pour la section cantonale de l’UDC-Genève. Après plus de cinq ans de présidenc​e, Céline Amaudruz a décidé de mettre un terme à cette fonction pour se consacrer à son mandat de conseillère nationale et éventuellement à des responsabilité​s​ au niveau du groupe parlementaire UDC-Suisse. En fonction des statuts, le Comité est soumis à réélection et tous les membres du parti peuvent prétendre à la gouvernance de la section cantonale de l’UDC Genève.

Dans cet esprit, le Comité directeur donne un délai au 15 mars 2016 à toutes les personnes ou groupe(s) de personnes intéressées par la gouvernance de la section à présenter un «projet politique » et une équipe prête le porter. Une assemblée générale ordinaire se réunira le 19 avril 2016 pour désigner la nouvelle gouvernance de la section cantonale de l’UDC.

Enfin, les comptes 2014 ont été approuvés à l’unanimité.

Votations fédérales

Initiative populaire « Pour le couple et la famille – non à la pénalisation du mariage » – C’est OUI !

Cette clarification de la définition de la famille correspond à un très ancien souhait de l’UDC. Durant la procédure de consultation, l’UDC s’était déjà prononcée clairement pour l’initiative populaire et contre le contreprojet. Il est en effet hors de question pour elle d’affaiblir la protection particulière à laquelle ont droit le mariage et la famille.

Pour l’UDC-Genève rappelle que 59% des familles suisses appartiennent à la classe moyenne. Elles profiteraient le plus de l’exemption des allocations pour enfant et de formation alors que ces allocations sont traitées actuellement comme des augmentations de revenu. Imposer des allocations versées aux familles pour compenser la baisse du pouvoir d’achat n’est pas autre chose qu’une arnaque étatique. Les membres UDC ont voté à l’unanimité pour cette initiative.

Initiative «Pour le renvoi effectif des étrangers criminels (initiative de mise en œuvre)» – C’est OUI !

Berne refuse de mettre en œuvre l’initiative sur le renvoi conformément à la volonté du peuple exprimée en 2010. L’adaptation de loi décidée par le Parlement n’apportera aucune plus-value en pratique mais ne fera que cimenter la pratique laxiste en matière de renvois. Heureusement, l’UDC l’a compris à temps et permet aux citoyens de corriger le cap en votant oui à l’initiative de mise en œuvre le 28 février 2016 ! Les membres UDC ont voté à l’unanimité pour cette initiative.

Initiative «Pas de spéculation sur les denrées alimentaires» – C’est NON !

La question primordiale soulevée par l’initiative déposée par la Jeunesse socialiste est la suivante: l’acceptation de cette initiative va-t-elle améliorer la situation dans les pays dont la population souffre régulièrement de la faim? La réponse est bien évidemment non. Les faits démontrent clairement que la hausse du prix des matières premières agricoles ne peut pas être attribuée à un seul facteur et en tous les cas pas à une éventuelle spéculation. De plus, l’initiative pénaliserait uniquement la Suisse qui joue un rôle très important puisque 35% du commerce mondial des céréales, 50% de celui du sucre et 60% de celui du café s’effectuent dans notre pays selon des chiffres datant de 2010. Cette initiative apporte une fois de plus la preuve que les recettes socialistes en matière économique sont à côté de la plaque puisqu’elle rate l’objectif principal qui est de lutter contre la pauvreté et la malnutrition chronique dans le monde.

Modification de la loi fédérale sur le transit routier dans la région alpine (Réfection du tunnel routier du Gothard) – C’est OUI !

Le tunnel de réfection projeté au St-Gothard n’est pas seulement un investissement ponctuel; c’est bien plus un investissement de longue durée qui sert la sécurité routière et la protection de l’environnement. En effet, la séparation des courants de trafic grâce à deux tunnels et, attendu depuis longtemps, l’aménagement d’une piste d’arrêt d’urgence accroîtront considérablement la sécurité. C’est aussi un investissement en faveur du canton du Tessin.

Pour l’UDC-Genève, il est important qu’après l’assainissement du tunnel routier actuel, soit vers l’an 2032, les deux tubes ne puissent être franchis que sur une seule voie respectant ainsi l’article constitutionnel sur la protection des Alpes.

Votations cantonales

Initiative  150 « Pas de cadeaux aux multinationales : Initiative pour la suppression des allégements fiscaux » – C’est NON !

L’UDC-Genève a toujours estimé que le Conseil d’Etat doit être libre d’utiliser l’instrument des allégements fiscaux temporaires dans une optique de promotion économique de la région genevoise. Le Conseil d’Etat en use de manière modérée (180 allègements ont été accordés depuis la fin des années 1990). La loi fédérale autorise les cantons à prévoir des allégements fiscaux pour les entreprises dans leur législation cantonale. Cette faculté a été reprise dans tous les cantons suisses. Une suppression à Genève constituerait un désavantage comparatif évident. D’autre part, et contrairement à ce qu’affirmaient les initiants, les entreprises concernées sont avant tout des entreprises locales. Notons que seul un quart des allègements accordés concerne des multinationales, ces dernières étant mises en avant par la gauche pour dénoncer tout allégement fiscal. En ces temps d’incertitude économique, de tels outils ont d’autant plus de sens et il serait préjudiciable au canton de s’en priver.

Contre-projet IN 150 : loi modifiant la loi sur l’imposition des personnes morales – C’est NON !

L’UDC-Genève s’oppose également à un cadrage plus marqué des conditions d’octroi au niveau légal. Certes, améliorer la transparence en matière d’allégements fiscaux est une bonne chose. Mais le projet de loi 11456 traite l’ensemble de la question des allégements fiscaux et tous les types d’entreprises sont par conséquent pris en compte par le projet. Pour l’UDC-Genève, la situation actuelle donne suffisamment de liberté au Conseil d’Etat pour manœuvrer sur ce dossier.

Question subsidiaire : Si l’IN 150 – Pas de cadeaux aux multinationales: Initiative pour la suppression des allègements fiscaux) et le contreprojet sont acceptés, lequel des deux a-t-il votre préférence ? – C’est le contreprojet !

Loi constitutionnelle modifiant la constitution de la République et canton de Genève – C’est OUI !

C’est l’UDC, en Ville de Genève puis au Grand Conseil, qui a demandé le contrôle des comptes des communes, puis de l’Etat, par la Cour de comptes. Confier la révision des comptes annuels à un prestataire extérieur présente l’inconvénient de coûter beaucoup plus cher (2 à 3 fois plus pour le contribuable) que le recours à l’audit interne. L’UDC relève également que le risque que des données sensibles s’égarent à l’étranger n’est pas à exclure. La confidentialité des informations et des données comptables doit être garantie. Evitons donc une nouvelle Genferei (seul le canton de Genève procède de la sorte) en confiant la révision des comptes de l’Etat à la Cour des comptes.

Loi modifiant la loi générale sur le logement et la protection des locataires  – C’est OUI !

Cette loi s’inscrit dans le cadre d’une mesure budgétaire et tend à la diminution de la subvention personnalisée dont le montant maximum passe de 1 800F à 1 700F et à une augmentation du taux d’effort de 1% du taux d’effort (LGL). L’économie projetée est de 500’000F, les ménages concernés représentent 56% des ménages au bénéfice d’une subvention HM et la diminution moyenne de la subvention HM est de 30F par mois pour les ménages qui sont concernés.

Loi modifiant la loi d’application de la loi fédérale sur l’assurance-maladie (LaLAMal) – C’est OUI !

Cette loi propose de corriger l’effet de seuil constaté en matière de droit au subside complet de l’assurance-maladie en cas de droit aux prestations complémentaires. En effet, un bénéficiaire des prestations cantonales complémentaires affichant un revenu déterminant de 1’000F de moins qu’un autre (44’000F versus 45’000F) pouvait obtenir in fine des prestations au maximum supérieures de 5’795F bénéficiant du subside total alors que pour 1’000F de plus de revenu, l’autre assuré n’y a pas droit. L’entrée en vigueur de cette loi égaliserait le revenu disponible des deux bénéficiaires amenant le premier à 44’551F et laissant le deuxième à 45’000F.

Il est important de noter que cette loi concerne environ 1’300 dossiers sur 21’000 dossiers au SPC, soit 6% des dossiers. L’économie annuelle attendue est de 4,6 millions.

Loi modifiant la loi sur les prestations complémentaires cantonales (LPCC) – Abstention !

Cette loi concerne la prise en considération du 10% des indemnités d’assurance-maladie, soit au maximum 50F par mois réduisant d’autant les prestations complémentaires. Le seuil limite est fixé à 43’972F. Cette loi est certes à lier avec l’objet précédant mais touche 7’000 bénéficiaires de prestations complémentaires, principalement les couples et les familles, diminuant le minimum vital des rentiers AVS de 4 millions de francs. L’UDC comprend le souci de réduire le budget mais regrette que cela se fasse sur le dos de nos aînés et préfère laisser la liberté de vote à ses membres.

Loi ouvrant un crédit d’ouvrage de 20’869 000F pour la reconstruction d’un bâtiment de stationnement de troupe sur le site de Meyrin-Mategnin contribuant à la libération du site des Vernets pour la construction de logements – C’est OUI !

D’une valeur de 25 millions de francs, ces trois crédits doivent permettre la réalisation de bâtiments pour le centre d’instruction d’aide en cas de catastrophe sur le site d’Epeisses, à Avully, la transformation des infrastructures du centre de logistique civile et militaire d’Aire-la-Ville et enfin la reconstruction d’un bâtiment de stationnement de troupe sur le site de Meyrin-Mategnin.

L’UDC-Genève souligne l’urgence de construire des logements justifiant ces crédits. Le site des Vernets constituant la première étape de l’édification du secteur Praille-Acacias-Vernets. Sans l’adoption de ces crédits, l’armée ne libérera ce terrain qu’en 2040.