14 juillet 2015

Référendum du MAH : première victoire d’étape !

mah

6’000 signatures obtenues en moins d’un mois par le Comité référendaire composé de Patrimoine Suisse-Genève, SolidaritéS et l’UDC-Ville de Genève, alors qu’il en fallait 4’000. C’est une première victoire que les proches des promoteurs du projet pharaonique et attentatoire au patrimoine cantonal ont immédiatement contestée de manière particulièrement choquante et arbitraire, en déclarant, dans un communiqué de presse du 10 courant, que ce résultat avait été obtenu sur la base de « contre-vérités » (sic), – qu’ils n’ont, au demeurant, ni précisées, ni démontrées – ce qui laisse clairement à entendre que, selon eux, les référendaires ont délibérément et illégalement trompé la population, singulièrement les milliers de signataires dont la bonne foi a été ainsi abusée.

Cette grave accusation émane du « Cercle de soutien MAH+Genève » et est signée par ses deux co-présidents au nombre desquels figure l’ancien Conseiller administratif Manuel TORNARE, qui était alors en fonction lorsque la fameuse convention GANDUR a été conclue en dehors de tout autorisation du Conseil municipal, donc illégalement.

Or, cette convention – dont on doit à l’ex-conseiller municipal UDC Michel AMAUDRUZ de l’avoir fait extirper, presque par la force, des tiroirs secrets de l’Exécutif municipal lorsque le projet NOUVEL-GANDUR de rénovation et d’agrandissement du MAH a été discuté en commission – est l’une des énormes pierres d’achoppement de toute cette affaire scandaleuse et malheureuse, où le droit n’a pas du tout été respecté, qu’il s’agisse des normes de la protection du patrimoine architectural, ou de celles relatives à la compétence du délibératif municipal qui a été laissé pour compte, ou encore de celles du droit des obligations en matière de donation, par exemple. Qui plus est, cette convention a été conclue à l’avantage des intérêts patrimoniaux personnels d’un donateur qui n’en est pas un, et au détriment des intérêts de la Ville de Genève qui perd la mainmise et l’autonomie décisionnelle qu’elle avait sur le musée. On doit, de surcroît, au Conseil administratif d’avoir totalement négligé l’entretien du monumental et magnifique édifice pendant de très nombreuses années et d’avoir cherché à masquer sa coupable négligence en la matière par une prestigieuse et coûteuse opération de prestige destinée à séduire bien au-delà de la population résidant en Ville de Genève : c’est le canton lui-même, la Suisse romande et la France voisine qui sont ainsi concernés au travers du « Grand Genève », cette fiction qui ne repose sur aucune base démocratique si ce n’est la vision personnelle et démesurée de ses quelques promoteurs…

Il appartiendra désormais à la population de la Ville de Genève, et à elle seule, de se prononcer sur ce projet dispendieux de plus de 130 millions et d’exercer normalement ses droits démocratiques à son sujet, cela sur la base d’un dossier très complet et bien documenté – ce qui a été jusqu’à présent refusé à ses représentants au sein du Conseil municipal, ravalés au rang de simples figurants face à l’omnipotence du Conseil administratif.

Le Droit sera ainsi respecté, ce qui ne sera que Justice.

Un tel résultat n’aurait jamais été atteint sans le courage, la volonté et l’obstination des seuls référendaires.

Alors, bravo et merci à eux !

Plus d’information :

Jacques Pagan, Conseiller municipal Ville de Genève, 079 / 201 89 64
Cathy Jacquier, Présidente de la section Ville de Genève, 076 / 615 60 52