19 décembre 2022

Rétrospective Grand Conseil décembre 2022

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Budget déraisonnable du canton le plus dépensier : sortie de route annoncée !

Une majorité du Grand Conseil gauche-MCG vote la conscience tranquille un budget avec un demi-milliard de déficit. Outre l’ampleur du déficit, le budget 2023 ne laisse entrevoir aucun changement structurel en se contentant de dépenser toujours plus comme si de rien n’était.

Malgré de solides recettes, un déficit record

Malgré de solides recettes fiscales qui font de Genève un canton contributeur dans la péréquation financière fédérale, les finances du canton sont des plus précaires à cause de dépenses démesurées. Au lieu de tirer les enseignements des observations apportées les années précédentes, le budget 2023 reste totalement déraisonnable. Seul parti luttant pour un Etat économe et pour améliorer le quotidien des Genevois, l’UDC a refusé ce budget déficitaire d’un demi-milliard de francs pour une communauté d’un peu plus de 500’000 habitants.

Un demi-milliard de déficit !

Pour comprendre l’ampleur du déficit, peut-être faudrait-il rappeler ce que représente un demi-milliard : 500’000 billets de 1000 francs qui formeraient une colonne de 150 mètres plus haute que le jet d’eau ou le salaire d’une caissière pendant 10’000 ans. Visiblement, d’aucuns n’ont pas les mêmes notions de la valeur de l’argent. Le pouvoir d’achat de la population diminue, pas celui du Conseil d’Etat qui croit encore que ses ressources sont illimitées, alors qu’un futur fait de restrictions et de privations attend la population. Pour l’UDC, la sauvegarde du pouvoir d’achat passe par la maîtrise des dépenses de l’Etat, car toute dette doit être payée un jour.

Impossibilité d’augmenter davantage les impôts

Genève a clairement un problème de maîtrise des dépenses et ne peut augmenter davantage sa fiscalité, car c’est déjà le canton qui prélève le plus d’impôts par habitant. Notre dette, la plus élevée de Suisse, devrait normalement inciter à une certaine retenue tout comme les perspectives économiques avec une assiette fiscale dans laquelle 46% des impôts des personnes morales proviennent des sociétés du commerce international. Sans parler de la situation géopolitique, de l’inflation qui fait son retour et de la tendance haussière sur les taux d’intérêts.

Aucune remise en cause d’un système en bout de course

Au lieu de prendre la mesure de ces perspectives, les dépenses de l’Etat progressent et le nombre de fonctionnaires explose (+ 655 en 2 ans). Un Conseil d’Etat plus cigale que fourmi fait comme si de rien n’était en espérant qu’un hypothétique miracle, tel le décès d’un riche contribuable imposé au forfait, vienne remplir les caisses. De l’authentique Genferei appellation d’origine protégée !

 

Toujours plus de moyens mais pour quels résultats ?

Des moyens toujours plus importants sont octroyés à l’administration sans pour autant que les résultats soient au rendez-vous. Pour la politique publique « cohésion sociale », où Genève dépense le double de la moyenne suisse, les coûts du social progressent de 10% en une année et d’importants services, comme celui de protection de l’adulte ou des mineurs, dysfonctionnent. La « formation » n’est pas mieux lotie avec les mêmes discours et échecs depuis 15 ans et des enfants qui peinent à s’intégrer dans le monde du travail. L’école «inclusive», à part servir de prétexte au DIP pour demander des budgets supplémentaires, ne mène à rien. Mais la palme de la pire utilisation des ressources revient au département des infrastructures qui au lieu de répondre aux besoins de la population consacre ses ressources à entretenir une armée mexicaine de chefs de projets chargée d’entraver le libre choix du mode de transport et de mettre des bâtons dans les roues de l’économie.

 

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Remerciements à Eric Leyvraz

La députation et le Comité directeur de l’UDC Genève tiennent à remercier leur collègue et ami pour son travail accompli au cours des dix-sept années passées au Parlement. Il a été le premier UDC à présider le Grand Conseil genevois. Vigneron-encaveur, Eric Leyvraz a été élu au Grand Conseil en 2005 et a accédé à sa présidence une première fois en 2008-2009, puis une deuxième fois en 2017-2018. « L’homme au nœud-papillon », féru de littérature, toujours aimable et courtois, a su mener les débats avec dignité et représenter avec talent la charge de président du Grand Conseil. Apprécié de ses collègues et respectueux des institutions, Eric Leyvraz a su se montrer ferme et imperturbable quand la situation l’exigeait, notamment en matière budgétaire. Eric Leyvraz a aussi été un fervent défenseur du projet de loi de rénovation et de transformation de l’Hôtel de Ville, avec ses collègues anciens présidents du Grand Conseil.

 

Suite au départ d’Eric Leyvraz, notre député-suppléant M. Gilbert Catelain est désormais député. M. Philippe Perrenoud, employé CFF domicilié à Lancy, rejoint la députation en qualité de député-suppléant.

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Textes déposés (session des 15 et 16 décembre 2022) :

 

PL 13220 Projet de loi de M. Stéphane Florey et cosignataires modifiant la constitution de la République et canton de Genève (Cst-GE) (A 2 00) (Non aux péages qui pénalisent nos résidents et notre économie !)

 

QUE 1839 de Stéphane Florey : Faiblesse de la densité policière : à la population d’en faire les frais ?

 

QUE 1840 de Christo Ivanov : Comportements de harcèlement sexuel dans les universités : comment Genève lutte-elle contre ce fléau ?

 

Réponses à des questions écrites déposées précédemment :

QUE 1826-A

 

Prochaine session : 26-27 janvier 2023