03 mars 2022

Foyer de Mancy

Fear,Children,Hand,Cover,Face,,Imprison,,Retarded,,Child,Abuse,In

Genève, le 03 mars 2022 – communiqué de presse – UDC Genève

Hallucinant. On tombe de sa chaise en écoutant les experts évoquer les conclusions de leur enquête au sujet du Foyer de Mancy, là où de jeunes autistes ont subi diverses maltraitances. On apprend que dès l’ouverture en 2018, l’endroit était inadapté, le personnel en dotation insuffisante n’avait pas les compétences requises, obligeant le directeur à consacrer 40% de son temps à la planification des horaires. La catastrophe était annoncée et a bien eu lieu. Il est bien évident que la mise en place d’une structure d’accueil aussi inadaptée relève du Département de l’instruction publique. Une mise en œuvre aussi rapide voire précipitée aurait nécessité un suivi attentif, ce qui n’a pas été le cas. Le Département s’est déchargé de ses responsabilités en les confiant à diverses personnes qui ne disposaient pas des compétences nécessaires pour les assumer, se désintéressant largement du foyer par la suite.

Face à ces faits, la Cheffe du département de l’instruction publique vient de se livrer à un remarquable numéro d’autojustification. En résumé, on lui a tout caché, elle ne savait rien, au mieux pas grand-chose. Il y avait bien certains problèmes mais aucun élément suggérant des maltraitances ne lui a été transmis. Et bien évidemment, ce sont les collaborateurs qui portent la responsabilité du naufrage. Anne Emery-Torracinta utilise le fusible, vieille technique en vogue au sein du Conseil d’Etat.

En fait et malgré l’enfumage de la Conseillère d’Etat, la responsabilité de cette Bérézina incombe dès l’ouverture du foyer au Département de l’instruction publique et donc à sa cheffe. Manifestement, Anne Emery-Torracinta n’a pas compris quel est son rôle dans la conduite de son département. De plus, lorsqu’elle est prise en faute, elle propose diverses vérités successives visant à l’exonérer de toute responsabilité. Le procédé est connu mais dans le cas présent, on parle de jeunes handicapés maltraités dans une institution dépendant du département. Aucune empathie dans les explications fournies par Anne Emery-Torracinta, elle pose un regard froid sur une situation qu’elle étudie en intervenante externe, comme le scientifique utilise son microscope. Le Grand Conseil en prend aussi pour son grade, ayant selon la magistrate une lourde responsabilité en refusant les budgets suffisants. Quand on vous dit que la Conseillère d’Etat n’y est pour rien !

Pour l’UDC, Anne Emery-Torracinta a failli. Elle ne l’admet pas, accusant ses services de ne pas avoir effectué leur travail. C’est facile, elle se donne le beau rôle, celui de la personne qui va prendre les mesures visant à corriger la situation. Elle s’en félicite d’ailleurs, estimant que désormais, tout va presque bien depuis son intervention. Ces propos sont insupportables. Anne Emery-Torracinta ne saurait être la solution au problème qu’elle a provoqué. Peut-être devrait-elle en tirer certaines conclusions.

Pour complément d’informations

Céline Amaudruz, Conseillère nationale, présidente UDC – Genève, 079 / 874.83.97