26 juin 2014

Comptes 2013 : l’UDC refuse le rapport de gestion du Conseil d’Etat

tour-baudet

Favorables à une gestion efficiente, à des chiffres en adéquation avec la réalité et au respect du principe de sincérité, les députés UDC ne peuvent que refuser le rapport de gestion du Conseil d’Etat pour l’année 2013.

Des comptes faussement équilibrés

Les comptes 2013 de l’Etat présentent 9,179 milliards de revenus pour 9,123 milliards de dépenses. Encore une fois, le Conseil d’Etat peut remercier sa bonne étoile pour les recettes inespérées qui ont empêché les comptes de plonger dans le rouge. La progression de la dette sonne toutefois comme un lourd désaveu pour un Conseil d’Etat piètre gestionnaire des deniers publics.

Une gestion calamiteuse

La gestion de l’Etat et la manière dont sont menées les diverses politiques publiques préoccupent la population.  La crise du logement, l’incapacité d’intégrer nos chômeurs « seniors » ou nos jeunes sans expérience professionnelle sont quelques-unes des conséquences de l’inaction gouvernementale. Le groupe UDC refuse notamment le bilan du Conseil d’Etat en matière de mobilité, véritable catastrophe pour l’avenir de Genève tout en dénonçant l’absence de vision stratégique d’un Conseil d’Etat empêtré à défendre son CEVA hors de prix. En matière de « culture, sport et loisirs », l’UDC ne peut accepter que le Conseil d’Etat néglige le sport indispensable à la santé et à la cohésion sociale au profit de la culture.

Une imprévision coupable

L’UDC refuse également la politique publique « activités de support et prestations de moyen » au motif que l’exécutif devrait arrêter la fuite en avant en renonçant à construire de nouveaux bâtiments alors qu’il n’est pas capable d’entretenir convenablement le parc immobilier existant. Avec le délabrement actuel des bâtiments de l’Etat résultant de l’imprévision coupable des gouvernements successifs, une bombe à retardement à 800 millions de francs pend au nez des contribuables.

Une absence de sincérité

Enfin, le non-respect du principe de sincérité par le Conseil d’Etat transparaît dans le rapport de gestion. Le Conseil d’Etat indique être favorable à la réalité des chiffres et des budgets, alors qu’il ne respecte pas cette règle. C’est le cas en matière de formation, où bien que les chiffres de la formation continue étaient connus de l’exécutif, ce dernier n’a rien dit pour parvenir à un budget équilibré. Dans le domaine de l’asile et de la migration, le Conseil d’Etat a fait preuve de légèreté en parlant d’une baisse des personnes prises en charge pour 2013, alors que le chiffre de 2013 reste supérieur à celui de 2011.

Pour l’UDC, un Conseil d’Etat reprend certes l’actif et le passif qui lui a été légué, à l’image d’un chef d’entreprise, mais ne saurait se réfugier derrière les décisions prises par ses prédécesseurs pour faire le choix de l’immobilisme. Faute de quoi, à l’image du Titanic, l’Etat de Genève risque de sombrer avec ses capitaines qui naviguent à vue.

Pour tous renseignements :
Patrick Lussi, vice-président et député membre de la commission des finances, 076 / 364 17 27
Eric Leyvraz, vice-président et député membre de la commission des finances, 079 / 503 72 79