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CICR : le contribuable doit-il vraiment venir en aide aux nantis ?

La tradition humanitaire de Genève est une fierté locale bien légitime. A condition, bien sûr, qu’elle soutienne les nécessiteux et non pas ceux qui engraissent sur leur dos…

Il y a désormais une manière bien particulière de susciter des envies de générosité de la part du Conseil administratif de la Ville de Genève : elle consiste à annoncer la suppression de 270 postes sur ses terres.

Cette semaine, l’UDC a appris avec stupéfaction que l’exécutif souhaitait débloquer pas moins de quatre millions pour venir en aide au Comité international de la Croix-Rouge (CICR)[1]. En proie à des graves difficultés financières, l’organisation humanitaire a annoncé des coupes importantes dans ses effectifs. Une volonté de dégraisser, touchant particulièrement le siège genevois de l’organisation[2], confirmée malgré le soutien de 50 millions de francs et le report du remboursement d’un prêt déjà annoncés par le Conseil fédéral.

Que le secteur humanitaire, comme d’autres pans de l’économie mondiale, soit en difficulté, la chose est entendue. Doit-on pour autant placer sous perfusion des professionnels de l’humanitaires aux salaires annuels indécents ? Une illustration du problème : d’après des chiffres diffusés en juin par la RTS[3], « la nouvelle présidente du CICR Mirjana Spoljaric doit se contenter de 390’000 francs et le directeur général Robert Mardini touche, lui, 320’000 francs de salaire de base ». Avec une telle culture du privilège, comment s’étonner qu’une institution, aussi vertueuse soit-elle, souffre en temps de crise économique ?

Au Conseil municipal, l’UDC s’opposera avec force à une proposition aux désagréables relents de copinage entre élites. Lorsque le patron de PME connaît un coup dur, il assume.

La première mesure à prendre doit être celle de l’exemplarité des membres de la direction du CICR et baisser leur salaire. Le patron de PME, lui se paye en dernier.

Lorsque des humanitaires surpayés conduisent leur boutique au désastre, il n’y a pas davantage de raisons que le contribuable les tienne à bout de bras.

[1] https://www.lemanbleu.ch/fr/Actualites/Geneve/La-Ville-de-Geneve-veut-debloquer-4-millions-pour-le-CICR.html
[2] https://www.rts.ch/info/suisse/14304140-le-cicr-doit-supprimer-270-postes-supplementaires-a-son-siege-genevois.html
[3] https://www.swissinfo.ch/fre/politique/les-hauts-salaires-des-cadres-du-cicr-fâchent/48611218#:~:text=La%20nouvelle%20présidente%20du%20CICR%20Mirjana%20Spoljaric%20doit,défraiement%20annuel%20allant%20de%2018%27000%20à%2024%27000%20francs

 

Pour tout renseignement :

Vincent Schaller, conseiller municipal, chef de groupe UDC Ville de Genève, 079 314 50 99

Alexandre Chevalier, président section UDC Ville de Genève, 078 748 05 70

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