07 février 2018

Pavillon de la danse : un projet mal ficelé et trop cher !

Pavillon de la danse

L’UDC-Ville de Genève relève depuis des années le poids surdimensionné de la culture dans le budget de la commune, notamment au détriment du sport. Elle déplore la multiplication des dépenses comme le Pavillon de la danse, un projet coûteux, inutile et voué à la destruction à brève échéance.

La danse contemporaine est souvent considérée comme élitiste, éloignée des préoccupations du citoyen ordinaire qui ne l’apprécie que rarement. C’est en tout cas l’enseignement que l’on peut tirer du sort que la population de Lancy a réservé à la Maison de la danse en votation populaire, le 22 octobre 2006, pour lequel la Ville de Genève voulait participer à hauteur de Frs 750’000.- aux frais de son fonctionnement.

Le Conseil administratif souhaite dépenser 12 millions de francs pour le Pavillon de la danse, une paille pour la gauche pour laquelle les moyens de la Ville de Genève sont inépuisables, au moins en matière de culture. La Maison de la danse aurait certes coûté 18 millions de francs, mais pour une construction durable, à la différence du tout provisoire Pavillon de la danse, censé durer sept ans. Après cette durée minime, il devrait partir ailleurs à des lieux inconnus – si jamais le Conseil administratif trouve un meilleur emplacement d’ici-là, sinon il serait simplement voué à la destruction ou à être stocké aux Ports-Francs aux frais de la Ville de Genève et de ses contribuables. Le Pavillon de la danse aurait donc un coût minimal de 1’750’000 francs par an. A cela s’ajoute au bas mot un million de francs pour la déconstruction du pavillon et sa reconstruction ailleurs, si d’aventure le Conseil administratif trouvait un «Ailleurs».

Depuis bientôt une dizaine d’années, la Ville de Genève met à disposition de la danse contemporaine la salle communale des Eaux-Vives. Quelle est donc l’urgence d’agir ? Aucune : la Ville de Genève est actuellement en train de construire la nouvelle Comédie dont une partie des locaux est dédiée à la danse. Quoi de plus logique que de profiter de cette occasion en or pour y intégrer la danse contemporaine si on voulait vraiment libérer la salle communale des Eaux-Vives ! L’UDC est persuadée que l’objet aurait été rejeté en commission s’il avait été étudié avec toute la diligence requise et ne peut que refuser un projet mal ficelé et beaucoup trop cher.