15 novembre 2015

Opportunisme ou politique mortelle?

« Si la personne est en danger de mort dans son pays, nous n’avons pas le droit de la renvoyer. Même si c’est un terroriste ». Ces mots prononcés par la Conseillère nationale PS vaudoise Cesla Amarelle en mars 2015 résonnent aujourd’hui de façon cruelle face à la barbarie islamiste. Sentant le vent venir, l’intéressée avait par avance fustigé une éventuelle récupération politique au cas où le plan d’urgence du Conseil fédéral devait être mis en œuvre comme le réclament plusieurs cantons. Toute à sa crainte de voir l’UDC avoir raison, l’intéressée nous accusait donc d’opportunisme. Curieux pour une personne qui fustigeait notre parti durant la campagne fédérale 2015, relevant que nous procédions à grand renfort de mensonges, que la fermeture des frontières reviendrait à se rendre complices d’une « véritable boucherie ». Reprocher le discours réaliste que nous tenions durant tout l’été et ensuite nous reprocher toujours un éventuel opportunisme témoigne d’un manque de mémoire quant aux paroles prononcées pour le moins affligeant.

Cela dit, en parlant de véritable boucherie, cette socialiste au grand cœur bien sûr a fait preuve d’une remarquable intuition. La véritable boucherie a bien eu lieu, vendredi soir dernier à Paris. Suite à ces exactions monstrueuses, le président Hollande a déclaré l’état d’urgence et ordonné la fermeture des frontières, tout socialiste qu’il soit. Comme l’écrivait de la Fontaine :  » Le Corbeau, honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus ».

Eh oui, les mots « trop tard » chers à Mac Arthur nous reviennent en mémoire lorsqu’on voit où mènent des années de politique laxiste et bienveillante, d’altruisme à sens unique et de naïveté coupable. Aujourd’hui, les kamikazes frappent en Europe, sur notre sol. Ces attentats ne sont hélas que les prémices d’une campagne qui va monter en puissance au fil des mois. Sur le terrain, l’Etat islamique recule face aux chasseurs et bombardiers russes, il faut donc ouvrir un nouveau front. C’est sur l’opinion publique que les djihadistes comptent pour faire basculer leur destin. Il s’agit de lasser les populations par des attaques incessantes pour qu’elles fassent pression sur les gouvernements afin de cesser les opérations militaires sur place.

La menace est maintenant hélas à nos portes et il convient au plus vite de faire ce qui peut se faire encore. Les doubles nationaux qui ont choisi de mener le djihad doivent être déchus de la nationalité helvétique et expulsés de façon à réduire le risque lié aux cellules dormantes. La Suisse ne doit plus être une base de repli pour ces jeunes en quête d’une aventure funeste.

Nous devons aussi adapter notre appareil sécuritaire à cette guerre asymétrique que nos ennemis importent sur notre sol. La nouvelle Loi sur le Renseignement offre quelques possibilités supplémentaires d’investigations pour les organes de sécurité chargés de notre protection. C’est une avancée certaine mais déjà la gauche hurle à la violation de la sphère privée. Comme toujours, les idiots utiles sont à l’ouvrage. Le peuple sera sans doute appelé à se prononcer et nous espérons bien qu’il donnera à notre démocratie les moyens de se défendre face à ces islamistes qui veulent la détruire.

A l’heure où le péril frappe, il convient de nous souvenir d’où nous venons. Notre drapeau porte une croix, symbole qui ne doit rien au hasard.

Soyons fiers de notre slogan : « Rester libre ».

Informations :
Céline Amaudruz, présidente et conseillère nationale, 079 / 874 83 97
Patrick Lussi, député et vice-président 076 364 17 27