10 août 2015

L’exécutif genevois dépassé par l’afflux des demandeurs d’asile

arrêté

En matière d’asile, tout va bien pour Mme Sommaruga. La situation à Chiasso, où trois nouveaux centres d’accueil ont dû être ouverts en urgence, serait « normale ». Il serait tout autant normal que tout Erythréen soit, de par sa nationalité seulement, considéré comme réfugié, l’Erythrée étant un Etat arbitraire. Faut-il alors également considérer les saoudiens par exemple comme des réfugiés ?

Cette politique de Mme Sommaruga ignorant la notion légale de réfugié telle que prévue par l’art. 3 al. 1 de la loi sur l’asile, est aussi dangereuse que l’est son déni de la situation dans les cantons suisses. Le résultat ? Avec Chiasso et Lucerne, c’est maintenant Genève qui a dû édicter le 22 juillet dernier un nouvel arrêté relatif à l’accueil et l’hébergement des personnes relevant du dispositif d’aide aux requérants d’asile à cause de l’accroissement du nombre de requérants d’asiles et des « difficultés objectives que les structures d’accueil gérées par l’Hospice général rencontrent pour donner une réponse adéquate aux problèmes d’hébergement ».

Dépassé, le Conseil d’Etat ordonne donc maintenant aux communes de trouver des solutions d’hébergement, le tout sous l’entière responsabilité de l’Hospice général.

Lorsque l’on se rappelle que des migrants ont pris d’assaut le Théâtre du Grütli avec la bénédiction de la Ville qui les a ensuite placés à la salle du Faubourg, structure manifestement pas équipée pour ce genre d’exercices, on peut légitimement se demander comment l’Hospice général va pouvoir endosser ses responsabilités légales en termes sécuritaires et avec quels moyens.

Pour les déboutés et les NEM, la situation est pourtant claire : leur renvoi doit être exécuté dans les 7 à 30 jours (art. 45 al. 2 LAsi). L’UDC réitère donc que les autorités doivent faire preuve d’une grande fermeté, car comme l’a rappelé récemment le porte-parole de Pierre Maudet : «Genève est un canton d’exécution des renvois ».