12 février 2015

Immigration : l’UDC-Genève reste optimiste, faute de mieux

contre l'immigration en masse

L’UDC-Genève a pris connaissance avec beaucoup d’intérêt du communiqué du Conseil fédéral appelé « Gestion de l’immigration : le Conseil fédéral adopte le projet de loi et le mandat de négociations ». Peut-être avec plus d’intérêt que d’autres cantons suisses, nos amis tessinois mis à part, du fait de notre frontière avec la France et des 65 150 frontaliers étrangers qui la passent chaque jour pour occuper un emploi à Genève. Du fait des chiffres du chômage, qui sont le double de ceux du reste de la Suisse. Et puis aussi à cause de l’opposition têtue qu’affiche le Conseil d’Etat à l’initiative de l’UDC « contre l’immigration de masse », son aversion à tout contrôle de l’immigration, toute enamourés que sont nos magistrats pour l’Union européenne.

Après un combat de plusieurs dizaines d’années, l’UDC-Genève est satisfaite d’entendre le Conseil fédéral « accorder la priorité à la main-d’œuvre indigène lors du recrutement de personnel en Suisse. » Mais elle ne peut cependant pas s’empêcher de relever qu’une telle démarche est naturelle dans la plupart des pays de la planète : protéger sa population, défendre l’emploi pour les siens. En discutant d’une vingtaine de mesures prises par les différents départements dans des domaines aussi variés que les assurances sociales, la fiscalité, la santé, les infrastructures ou encore la sécurité, le Conseil fédéral espère mobiliser le potentiel de main-d’œuvre indigène, en particulier les femmes et les travailleurs âgés. C’est bien. Mais pourquoi avoir attendu l’initiative de l’UDC pour venir au secours des femmes et des travailleurs âgés, principales victimes de la libre circulation que nous ont vendu ces mêmes politiciens? N’est-ce pas l’aveu que les partis au pouvoir, sempiternellement opposés à l’UDC, ont fait tout faux. En supprimant les frontières et la libre circulation, il ne fallait être un grand économiste ou un géopoliticien reconnu pour comprendre que la population suisse serait perdante face à un marché de 500 millions de travailleurs gagnant des salaires de misère ou réduit au chômage dans leur propre pays.

Comment ces mesures fédérales, annoncées mais encore à l’état de gestation, seront-elles appliquées par MM. Longchamp et compagnie, sachant que la préférence nationale, incluse dans l’initiative, devra privilégier une bonne partie des 13’000 résidents genevois inscrits au chômage ainsi qu’au 16’000 personnes inscrites à l’Hospice général ?

Privilégier sérieusement l’emploi pour les résidents et les Suisses sera donc l’une des tâches principales de nos élus. Voilà qui changera la vie de nos concitoyens, du moins nous l’espérons non sans relever que le Conseil fédéral qui n’a pas encore présenté sa loi d’application annonce déjà qu’elle sera plus souple pour les ressortissants de l’Union européenne et de l’Espace Economique Européen.

Sans oublier que nous devrons passer par la case Bruxelles pour finaliser le vote populaire. L’UDC-Genève salue malgré tout l’intention du Conseil fédéral et attend le prochain épisode de ce long feuilleton.

Pour information :
Céline Amaudruz, présidente et conseillère nationale, 079 / 874 83 97
Patrick Lussi, député, membre de la commission des finances, 076 / 364 17 27