08 janvier 2015

Grand Genève : Iceberg droit devant !

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Le Grand Genève, c’était encore il y a peu un vaste territoire de 2’000 km², bien délimité, composé de 212 communes à cheval entre les cantons de Genève et de Vaud ainsi que les départements français de l’Ain et de la Haute-Savoie. Comme son nom l’indique, ce vaste territoire a pour centre névralgique le canton de Genève.

Toutefois, l’objectif principal du Grand Genève, avec ses enjeux colossaux en termes de logements, d’emplois et de transports, serait de « rééquilibrer » le développement de ce territoire en « multipliant les cœurs de vie et les centres régionaux » (1).

C’est le lieu de rappeler qu’à l’heure actuelle, 298’000 des 451’000 emplois de l’agglomération (soit 66%) sont situés à Genève et que le salaire moyen y est d’environ 6’000 frs alors qu’il est d’environ 2’500 euros (3’100 frs) par mois en France ! De quoi stopper net à ce stade déjà une quelconque attractivité de la France en termes d’emplois.

Or, suite au redécoupage territorial décidé par l’Assemblée nationale le 17 décembre 2014, l’Auvergne est venue s’ajouter à la région Rhône-Alpes, étendant donc encore la surface du Grand Genève et rendant toujours plus incertaine toute perspective de contrôle démocratique sur ce territoire.

Première conséquence pour Genève, ce nouveau découpage signifie que ses interlocuteurs historiques et voisins, à savoir les départements de l’Ain et de la Haute-Savoie, vont disparaître au profit de la nouvelle région Rhône-Alpes-Auvergne, rendant la gestion des fonds frontaliers parfaitement hors de contrôle, comme s’en est inquiété à juste titre M. le Conseiller d’Etat François Longchamp (La Tribune de Genève, 5 janvier 2015).

En effet, celui-ci n’est pas à même d’obtenir l’assurance que ces fonds frontaliers ne se perdront pas dans des régions éloignées ne pouvant plus être qualifiées de voisines au sens de l’accord franco-genevois de 1973.

Agglomération imposée au peuple, règles de gouvernance illisibles, pléthore de structures et désormais, interlocuteurs incertains, voire inexistants, les élus UDC, alarmés par l’absence quasi totale de contrôle démocratique sur le Grand Genève, ont demandé au Conseil d’Etat, par le dépôt d’une question écrite urgente du 5 janvier 2015, des éclaircissements quant aux conséquences financières, organisationnelles et décisionnelles de la réforme territoriale française pour Genève.

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(1) http://www.grand-geneve.org/grand-geneve/le-territoire/video

Pour information:

Céline Amaudruz, présidente et conseillère nationale (079 / 874 83 97)
Eric Leyvaz, vice-président et député (079 / 503 72 79)