11 avril 2017

Pas de village-containers pour migrants au centre d’Onex !

UDC

Le soutien des autorités cantonales et communales à la construction en plein centre d’Onex de deux immeubles de logements préfabriqués pour recevoir plus d’une centaine de migrants, en 2015, avait suscité l’opposition de nombreux habitants concernés par ce projet. Parmi ces personnes, Zora Masé, présidente de l’UDC-Onex, avait récolté près de 2’000 signatures pour une pétition intitulée « Non à la construction d’un village modulable en containers pour requérants d’asile à Morillon-Parc. Les autorités onésiennes s’en étaient émues et s’étaient vues obligées d’organiser une séance d’information. Le législatif cantonal, également saisi, avait reçu une délégation de pétionnaires en juin 2016 faisant suite à la motion déposée par l’UDC. Motion bien évidemment refusée par l’ensemble des partis.

Toujours opposés à la construction litigieuse de containers, certains des pétionnaires n’ont pas voulu en rester là. Ils ont déposé, en août 2016, un recours auprès du Tribunal administratif de première instance contre l’autorisation de construire délivrée par le département de M. Hodgers.

Le Tribunal a rendu son jugement en donnant raison aux recourants et en annulant l’autorisation de construire.

Arrêtons-nous sur quelques considérants du Tribunal. Les juges distinguent les centres d’accueil pour requérants qui attendent une décision sur leur demande d’asile et ceux qui accueillent des requérants dont la demande d’asile a déjà été traitée et qui peuvent y séjourner pendant des mois, voire des années. Pour le Tribunal, les containers pour les premiers ne doivent pas être considérés comme des habitations lorsqu’ils n’y séjournent que de façon brève ; il s’agit donc bien de « petits immeubles d’habitation » et non pas de logements modulaires visés par l’autorisation de construire qui ne saurait  être assimilés à de l’équipement public. Il s’ensuit que l’affectation des constructions projetées diffère de celle prévue par le plan localisé de quartier (PLQ) en question.

Cette décision est évidemment susceptible d’un recours des autorités cantonales ou communales auprès de la Chambre administrative de la Cour de justice. Mais avouons que cette décision va poser bien des problèmes à ces mêmes autorités soucieuses de loger les milliers de migrants que la Confédération envoie à Genève.

L’UDC salue cette décision de justice, constate que Genève ne peut plus accueillir de migrants et rappelle ses projets de loi (12003 et 12004) déposés sur le bureau du Gd Conseil, et visant à permettre un véto des communes qui s’opposent à la construction d’infrastructures visant à loger des migrants.

Enfin, l’UDC félicite également Zora Masé et les personnes qui ont mené ce combat, envers et contre Mme Kast et ses amis socialistes ou socialisants.