19 juin 2013

Comme un air de printemps suisse…

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(UDC Genève, le 19 juin 2013) En rejetant la lex USA, par laquelle Madame Widmer Schlumpf souhaitait inciter les banquiers à balancer leurs employés et leurs clients aux procureurs américains en échange d’une réduction de leur peine, le Conseil national vient de faire souffler comme un air de de printemps suisse sur la caniculaire session d’été des Chambres fédérales.

C’est un mercredi noir, diront les pontes du pays, le temps dira ce qu’il faut en penser. Le prochain couplet s’appelle FATCA, autre diktat des américains qui abusent de la position dominante de leur monnaie et de leur marché pour forcer les autres Etats à convertir leurs banques en agent du fisc étatsunien et dont Madame Widmer Schlumpf viendra vanter la loi suisse d’application devant le national lors de la prochaine session d’automne.

Un référendum contre FATCA est déjà dans les starting blocs pour le cas où les chambres décideront de capituler. Des groupes comme SwissRespect ou le Lobby des citoyens récemment accrédité à Berne démontrent par leur récente mobilisation en faveur d’une place financière, à considérer comme un atout national dont les grandes banques ont abandonné la défense efficace, que le peuple suisse existe, qu’il n’a pas l’intention de se laisser manger tout cru et qu’il est en train de se réveiller.

Club de notables dans lequel le centre pèse d’un poids exagéré en raison du mode d’élection, le Conseil des Etats reste insensible à ce réveil, comme le démontre son obstination en faveur de la lex USA. S’il en est allé autrement du Conseil national c’est qu’il représente la réalité du peuple grâce au système d’élection à la proportionnelle qui garantit que tout le pays y soit représenté. Que le National ait rejeté par deux fois et de façon très nette la lex USA est un signe positif qui démontre, même si les raisons de ce rejet peuvent être diverses selon les partis, que le pays réel, le peuple suisse, a décidé de montrer les dents plutôt que de continuer à tendre la joue gauche lorsqu’on lui frappe sur la droite.

Qui sait si les conditions d’un printemps suisse ne sont pas enfin réunies…  


Plus de renseignements:

Yves Nidegger, Conseiller national, 076 382 4800