Le Conseil d’Etat vient de présenter son budget 2015 aux députés. Ceux qui attendaient un changement de politique restent dépités.

On aurait pu espérer d’un Conseil d’Etat à majorité de droite une attitude courageuse face aux défis annoncés. L’Etat coûte trop cher et les rentrées fiscales vont stagner. Pour contenir la dette abyssale, il faudrait dégager un budget positif de 200 millions en moyenne qui couvrirait les investissements. Nos ministres se contentent de 1,1 million! Amusant de constater qu’ils proposent des coupes linéaires, ce que demande l’UDC depuis deux ans et qui ont été refusées dédaigneusement…

L’UDC ressort fort déçue de cette conférence. Nous aurions besoin d’un exécutif déterminé et innovant. Il est en place depuis bientôt une année et que constatons-nous? Parlons de l’Entente, majoritaire: un président qui pontifie et plane, on se demande si ses pieds touchent encore terre; un ministre des finances qui peine à s’y retrouver dans le labyrinthe des comptes, compliqués, de l’Etat; un officier subalterne qui se prend pour un général, mais ne maîtrise pas ses troupes; enfin le petit dernier qui ne comprend pas grand-chose et restera égal à lui-même.

Petit navire ballotté par un flot d’inconsistance, le Conseil d’Etat applique en croisant les doigts, la méthode Coué des jours meilleurs.

Voilà des années que nous dénonçons ses dérives à la Commission des finances, ce mur de dépenses dressé devant la prospérité de la République par une administration pléthorique, le gouffre de la dette la plus importante de tous les cantons, hélas sans être suivis.

On rêve d’un Broulis qui a fait courageusement, contre vents et marées, passer la dette vaudoise de huit à un milliard de francs. Notre canton lui verra sa dette augmenter à 13,2 milliards en 2015.

Où sont les lumineuses promesses de saine gouvernance des discours de Saint-Pierre? Mortes aussi vite qu’elles sont nées…

Ce Conseil d’Etat n’a pas l’étoffe et la poigne pour réussir. Il est fait pour le calme du bassin du Mur des réformateurs, pas pour les tempêtes du Léman. Le costume est trop grand. On n’est pas sorti de l’auberge!

Navrant et décourageant.

« Au lieu d’un continent, c’était un archipel. Au lieu d’un univers, c’était un cimetière. » (Victor Hugo)

Pas besoin d’ajouter que l’UDC n’acceptera pas un tel budget…

Pour tous renseignements :

Eric Leyvraz, député à la commission des finances, 079 / 503 72 79
Patrick Lussi, député à la commission des finances, 076 / 364 17 27