13 septembre 2016

Budget 2017 du Conseil d’Etat: courage, fuyons !

argent
Dans une conjoncture difficile qui incite chacun à la prudence, le Conseil d’Etat nous présente un budget largement déficitaire de 77 millions. Et encore il inclut déjà des recettes supplémentaires, espérant que la prochaine votation lui soit favorable. Sinon le découvert sera de 118 millions….
 
Un Conseil d’Etat mou, une fonction publique de plus en plus considérée comme une vache sacrée qui ne peut évoluer, des déficits qui s’accumulent, des investissements couverts à peine à 52%, pas besoin d’être un grand spécialiste pour comprendre que notre République se prépare des jours difficiles.
 
A noter que le Conseil d’Etat n’a pas parlé de la dette. Après avoir martelé son inquiétude devant ce gouffre ces dernières années, on sent comme une volonté de la considérer comme pas si grave, alors qu’elle est la plus élevée de tous les cantons: le CE ne sait plus comment justifier son incapacité à réduire le train de l’Etat.
 
Sa préoccupation du moment, c’est de faire passer la réforme RIE III. Nos ministres pensent seulement à calmer le jeu, ne pas se mettre à dos la gauche (augmentation du nombre des fonctionnaires), espérent tenir la fonction publique sans manifestations de rue en lui octroyant son annuité (dépense de 43,2 millions). Aux yeux de l’UDC, en voulant faire plaisir à tout le monde on ne satisfait personne. Et vous avez dit élections en 2018? Mauvaises langues!
 
L’UDC reste fidèle à sa ligne. Elle refuse tout budget déficitaire.Elle considère suicidaire de continuer dans cette voie de toujours plus de dépenses alors que les recettes au mieux stagnent.
 
Si on considère les diminutions d’entrées fiscales pour un ou deux ans dès 2019 avec RIE III, la bombe à retardement de la caisse de pension, une bombe à milliards, c’est la prochaine génération que l’on plombe de façon définitive, par égoïsme et manque de courage pour prendre les décisions assurant la pérennité de l’Etat.
 
On aurait besoin d’hommes d’Etat dans ces conditions, nos ministres agissent comme des boutiquiers. L’UDC continuera sa lutte pour remettre les finances de la République hors du chemin suivi aujourd’hui, qui se transforme en impasse.